Référendums d'annexion, rapporteur spécial à l'ONU... Le point sur la situation en Ukraine

E.R. avec AFP
Publié le 21 septembre 2022 à 5h54

Source : TF1 Info

Les autorités prorusses de plusieurs régions séparatistes ont annoncé l'organisation de référendums d'annexion dans les prochains jours.
La plupart des membres de l'UE ont présenté un projet de résolution demandant à l'ONU de nommer un expert chargé de surveiller la situation des droits humains en Russie.
Retour sur les faits marquants des dernières 24 heures.

Au 208e jour de la guerre en Ukraine, les autorités prorusses de plusieurs régions ukrainiennes ont annoncé l'organisation prochaine de référendums d'annexion, Emmanuel Macron a accusé la Russie d'avoir mené à "un retour des impérialismes", et les pays de l'UE ont demandé la nomination d'un rapporteur spécial sur la situation des droits humains en Russie.

RÉFÉRENDUMS. Les autorités prorusses des régions de Donetsk, Lougansk (est du pays), dont le président russe a reconnu l'indépendance peu avant de lancer son offensive en Ukraine, ainsi que les régions de Kherson (sud) et de la centrale de Zaporijia, ont annoncé mardi la tenue de référendums d'annexion par la Russie, du 23 au 27 septembre. L'intégration de ces territoires à la Russie représenterait une escalade majeure du conflit. En 2014, la Russie avait déjà annexé la péninsule ukrainienne de Crimée (sud), un rattachement entériné par un référendum qui avait été précédé par une intervention militaire et qui est dénoncé comme illégal par Kiev et les Occidentaux.

L'UKRAINE RÉPOND. En réaction, l'Ukraine a promis de "régler la question russe", et estimé que "la menace ne peut être liquidée que par la force". Pour le chef de l'administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak, il s'agit d'un "chantage" de la part de Moscou, motivé par "la peur de la défaite", alors que les forces ukrainiennes ont repris depuis début septembre des milliers de kilomètres carrés aux troupes russes.

Des référendums sans "légitimité"

"PARODIE", "SIMULACRE". Outre l'Ukraine, les pays occidentaux ont vivement dénoncé la tenue de ces référendums. Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, n'a vu "aucune légitimité" dans ces "simulacres de référendums" qui représentent pour lui une "nouvelle escalade de la guerre de Poutine". Les États-Unis ont de leur côté affirmé qu'ils ne "reconnaîtront jamais les prétentions de la Russie sur des parties prétendument annexées de l'Ukraine".

Emmanuel Macron a quant à lui qualifié de "parodie" ces annonces, et affirmé que ces référendums n'auront "aucune conséquence juridique". "La seule chose qui existe, c'est la guerre décidée par la Russie, la résistance de l'Ukraine et la fin de la guerre que nous souhaitons", a ajouté le président français en marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, devant laquelle il a accusé la Russie d'avoir provoqué un "retour des impérialismes et des colonies". Il a aussi annoncé s'entretenir "dans les jours qui viennent" avec Vladimir Poutine.

Vers la nomination d'un rapporteur spécial à l'ONU ?

ERDOGAN. Le président turc a appelé devant les Nations Unies à trouver une sortie "digne" de la guerre, sous forme de "solution diplomatique raisonnable", pour toutes les parties. Recep Tayyip Erdogan a aussi dit espérer que "la guerre ne puisse l'emporter" et qu'un "processus de paix équitable triomphe", en rappelant que par deux fois depuis le début de la guerre, la Turquie avait réussi à réunir les représentants de la Russie et de l'Ukraine à Antalya (sud) et à Istanbul.

EXPERT. Les pays membres de l'UE sauf la Hongrie ont présenté un projet de résolution demandant à l'ONU de nommer un expert chargé de surveiller la situation des droits humains en Russie. Le texte, dont l'AFP a lu une copie et qui devrait faire l'objet d'un vote au Conseil des droits de l'Homme début octobre, exprime une grave préoccupation "face à la détérioration significative de la situation des droits de l'Homme dans la Fédération de Russie" et suggère la nomination d'un "rapporteur spécial sur la situation des droits humains en Russie pour une période d'un an".

En réaction, la mission russe à Genève a envoyé une lettre aux pays européens, les exhortant à "rejeter cette initiative politiquement biaisée et sans fondement".


E.R. avec AFP

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