Réfugiés : le mea culpa de Hollande au nom de l'Europe

Publié le 7 octobre 2015 à 16h19
Réfugiés : le mea culpa de Hollande au nom de l'Europe

HISTORIQUE – Le couple franco-allemand s'est adressé pour la première fois ensemble devant les élus du Parlement européen. François Hollande a ouvert la séance plénière en fustigeant les replis nationalistes et en appelant à une "Europe forte", garante de "souveraineté".

Le symbole est fort. Mercredi, le président de la République française, François Hollande, et la chancelière allemande, Angela Merkel, se sont exprimé devant les eurodéputés réunis au Parlement de Strasbourg. Un événement historique puisque la dernière allocution commune, donnée par François Mitterrand et Helmut Kohl, remonte au 22 novembre 1989, au lendemain de la chute du mur de Berlin. De la situation en Syrie à la crise migratoire en passant par le conflit ukrainien et la crise de la dette grecque, le point sur les principaux sujets abordés par le président français.

La crise migratoire
François Hollande a entamé son allocution avec un parallèle entre la chute du rideau de fer en 1989 et l'actuelle crise des réfugiés : "l''Europe affronte une succession de crises. A chaque crise, des peurs se manifestent, il ne faut pas vivre dominé par la peur". Le président français a de nouveau dénoncé la "tentation de repli national à chaque fois qu'il y a une épreuve".


Le président de la République a toutefois admis que l'Europe a tardé à réaliser que la crise au Moyen-Orient ne serait pas sans conséquence pour le Vieux continent. "C'est une crise humanitaire à laquelle nous devons faire face. La solidarité, la responsabilité et la fermeté doivent désormais guider les actions de l'Europe". François Hollande a par ailleurs rappelé qu'un accord a été trouvé en matière de répartition des réfugiés dans les différents pays de l'Union européenne et a insisté sur le fait de le respecter. "Nous devons mettre en place les centres d'accueil et d'identification", a-t-il poursuivi.

L'avenir de l'Europe
François Hollande a choisi un mot très fort pour expliquer son refus de voir la Grèce sortir de l'UE : "Cela aurait été un abandon." Face à ces menaces, le président français a mis en garde contre une "fin de l’Europe " et un " retour aux frontières nationales". L’ancien président français "François Mitterrand disait que le nationalisme, c’est la guerre. Son avertissement est toujours valable ", a-t-il ajouté. Selon François Hollande, "le souverainisme, c'est le déclinisme. Face aux épreuves, je suis convaincu que nous avons besoin de plus d’Europe, sinon ce sera la fin de l'Europe".


Le conflit ukrainien

Le président de la République a estimé que "les Européens ont fait preuve d'unité dans la mise en œuvre de sanction dans le conflit ukrainien. La guerre s'est arrêtée sans que la paix soit encore revenue".


La situation en Syrie

François Hollande a réitéré sa position sur la situation en Syrie. "Ce qui se se passe en Syrie, nous concerne. Le régime de Bachar al-Assad continue de nourrir ce désastre, il bombarde, il tue, il massacre". Le président français a appelé les députés européens à soutenir le dialogue avec l'opposition syrienne "modérée" rappelant qu'il est nécessaire d'offrir une alternative aux Syriens. "Ce qui se joue là-bas, déterminera pendant longtemps ce qui se passe dans cette région". François Hollande affirme que "la France a pris ses responsabilités militaires face à cette menace".
 


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La rédaction de TF1info

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