"Un tête-à-tête nourri et substantiel" : Macron joue l'apaisement avec Erdogan

V. F
Publié le 14 juin 2021 à 18h03
"Un tête-à-tête nourri et substantiel" : Macron joue l'apaisement avec Erdogan

Source : KENZO TRIBOUILLARD / POOL / AFP

DIPLOMATIE - Emmanuel Macron s'est entretenu ce lundi à Bruxelles avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan. L'objectif : "clarifier" les nombreux sujets de contentieux franco-turcs de ces dernières années, a indiqué l'Élysée.

La hache de guerre va-t-elle être enterrée entre Paris et Ankara ? Alors que la France et la Turquie multiplient les contentieux depuis plusieurs mois - sur des sujets aussi divers que le financement de l'islam en France ou le conflit en Méditerranée orientale - Emmanuel Macron a rencontré son homologue turc Recep Tayyip Erdogan juste avant le sommet de l’Otan qui a débuté ce lundi.

Au terme d’un tête-à-tête "plus long que prévu" (45 minutes) et qui fut "nourri et substantiel", selon l'Élysée, le chef de l'État a "rappelé sa volonté de clarification stratégique entre alliés sur les valeurs, les principes et les règles au sein de l’Otan". Toujours selon la présidence, les deux chefs d’État sont tombés d’accord sur une chose : ils souhaitent faire avancer ensemble les dossiers syrien et libyen, deux des nombreux sujets de divergence entre eux.

La France et la Turquie ont en effet affiché des positions antagonistes sur nombre de sujets au sein de l'Otan, qui se sont notamment cristallisées en Méditerranée orientale où Paris a soutenu Athènes face aux ambitions gazières d'Ankara et où un incident a opposé des bâtiments turc et français en juin 2020. "Quand on est membres de la même organisation, on ne peut pas décider de mener des opérations unilatérales qui sont contraires aux intérêts des coalitions qu'on a bâties", avait déploré jeudi Emmanuel Macron devant la presse. 

"Une clarification a été faite sur l'islam"

Leurs relations se sont aussi fortement dégradées en raison de désaccords sur la Syrie, la Libye et plus récemment sur le conflit entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie au Nagorny Karabakh. Par ailleurs, en octobre, Erdogan avait été jusqu'à mettre en cause la "santé mentale" d'Emmanuel Macron, l'accusant de mener une "campagne de haine" contre l'islam, parce qu'il avait défendu le droit de caricaturer le prophète Mahomet et pour son discours contre le "séparatisme" islamiste en France. Au cours de l'entretien, une "clarification a été faite sur l'islam", a indiqué l'Élysée.

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Enfin, concernant Fabien Azoulay, un Français condamné à 16 ans de prison par la justice turque pour détention de stupéfiants, Emmanuel Macron a demandé à son homologue "de permettre un transfèrement accéléré" vers la France, selon la présidence.


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