En Turquie, le bilan humain du séisme s'élève à présent à 44.000 morts.Des dizaines de milliers de blessés sont totalement démunis.La Sécurité civile française vient d'installer un hôpital de campagne dans le sud du pays.
Les patients arrivent sans bruit, presque gênés d'être encore vivant. "Ma blessure, ce n'est rien, ça guérira", confie l'un d'eux dans le reportage de TF1 en tête d'article. "Les morts, eux, c'est pour toujours. J'ai tellement de peine que je n'arrivais pas à venir ici, à sortir de chez moi".
Un autre homme vient de perdre trois doigts, et lui aussi estime que "ce n'est rien". "Je suis sorti des décombres et j'ai trouvé deux de mes enfants morts", témoigne-t-il, "et après, je ne me souviens de rien". Une femme a perdu sa belle-fille et son toit. "Je prends des calmants. Pour tout et n'importe quoi, je m'emporte. J'ai envie de pleurer et de partir", lance-t-elle à notre caméra.
Un hôpital sorti de terre en moins de 48h
Dans une autre salle, on trouve enfin des soins et du réconfort pour la première fois depuis cette terrible nuit du 6 février. Tout est prêt : deux blocs opératoires, un service de réanimation, de radiologie. Cet hôpital est sorti de terre en moins de 48 heures à Gölbasi, installé par la Sécurité civile française. L'objectif est d'assurer des soins pour toute la région, parce qu'il s'agit d'une ville de 50.000 habitants, dont l'hôpital habituel menace de s'effondrer. Le bâtiment n'accueille plus que les morts, extraits un à un des décombres à travers la ville. Les survivants sont transférés dans cet hôpital.
On soigne des maladies chroniques, des infections liées aux conditions sanitaires, mais surtout des traumatismes du séisme. "Sous les décombres, il va y avoir des compressions de parties des membres, et ça va donner des problèmes au niveau des reins, et évidemment des parties qui sont comprimées", explique le colonel Romain, unité d'instruction et d'intervention de la Sécurité civile numéro 7. L'hôpital de campagne restera déployé un mois.
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