Il n’y a pas eu de trêve du Nouvel An en UkraineLes bombardements russes se sont poursuivis pendant toute la nuit du 31 décembre au 1er janvier.Pour les soldats près du front, ce fut un réveillon bref, avant de retourner au combat.
Il n’y pas une lumière, quand notre équipe arrive sur place. Il faut rester discret, pour ne pas risquer de guider une frappe russe. Le front n’est qu’à cinq kilomètres de cette petite maison, désertée par ses habitants. C'est ici qu'un père et ses fils se sont donnés rendez-vous pour un bref réveillon ensemble. Tous les trois sont dans le même bataillon, réunis quelques heures autour d'un plat frugal, pour un semblant de fête familiale.
"C’est très étrange", témoigne le père dans le reportage de TF1 en tête de cet article, "l’an dernier, on était en famille, au complet, avec plein d’amis à la maison. J'espérais qu’on termine cette guerre depuis 2014 et qu’on ne la transmette pas à nos enfants, on a échoué".
Ils regardent ensemble le discours du président Zelensky, qui espère une victoire en 2023, et trinquent à la mémoire de ceux qu’ils ont vus mourir au combat cette année. Le premier appel téléphonique après minuit est pour la mère des garçons, restée à Kiev. Alors que partout dans le monde, on formule des vœux pour 2023, les trois soldats ne se projettent pas aussi loin. "Je ne souhaite rien", explique un des fils, "je ne sais même pas de quoi demain sera fait, ni la prochaine heure, ni même la prochaine minute".
De brèves coupures d'électricité leur rappellent de temps à autre, au cours de cette nuit spéciale, que la guerre ne s'est pas arrêtée. Durant la nuit de la Saint-Sylvestre, l'armée russe aura bombardé sept régions différentes d'Ukraine, et même la capitale Kiev, faisant au moins 4 morts, et plus de cinquante blessés.
Plus tard, ils rejoignent leurs frères d’armes, dans une autre maison. Tous sont des engagés volontaires. Il y a encore un an, ils étaient avocat, professeur, commercial. Ici non plus, personne ne touche vraiment aux plats, le cœur n'y est pas, malgré les chants. "On ne peut pas oublier la guerre, même une minute", témoigne l'un d'eux. Dans quelques heures, ils repartiront tous au front, en première ligne.
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