Révolte en Iran : au moins 326 manifestants tués depuis septembre

S.M avec AFP
Publié le 12 novembre 2022 à 22h50

Source : JT 20h WE

Au moins 326 manifestants ont été tués par les autorités iraniennes depuis septembre, selon une ONG.
La contestation est née avec la mort de Masha Amini, trois jours après son arrestation par la police des mœurs.
Elle a évolué en un mouvement dirigé contre la théocratie au pouvoir en Iran.

Le terrible bilan continue de s'aggraver, plus de deux mois après le début de la révolte contre le régime en Iran. Au moins 326 manifestants ont été tués dans la violente répression des contestations qui secouent le pays depuis septembre, a affirmé, ce samedi 12 novembre, Iran Human Rights (IHR), une ONG basée à Oslo.

Ce mouvement de contestation est né depuis la mort, le 16 septembre, de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, arrêtée trois jours plus tôt par la police des mœurs pour avoir supposément enfreint le code vestimentaire de la République islamique. Une révolte qui a évolué en un mouvement dirigé contre la théocratie au pouvoir en Iran depuis la révolution islamique de 1979.

"Vendredi sanglant"

"Au moins 326 personnes, dont 43 enfants et 25 femmes, ont été tuées par les forces de sécurité lors des manifestations à travers le pays", estime ainsi IHR dans un communiqué sur son site internet, précisant qu'il s'agit d'un "minimum". L'organisme précise, en effet, ne pas avoir pris en compte "un grand nombre de morts rapportées" qu'il est toujours en train de vérifier. Le dernier bilan de l'organisation non gouvernementale était de 304 morts il y a une semaine.

IHR inclut les personnes tuées dans la province du Sistan-Baloutchistan (sud-est), limitrophe du Pakistan, soit au moins 123 victimes, selon son décompte. Parmi ces dernières, plus de 90 ont péri le 30 septembre - un vendredi depuis baptisé le "vendredi sanglant" par des militants - lors d'une manifestation à Zahedan, chef-lieu de la province, pour protester contre le viol d'une adolescente de 15 ans imputé à un gradé de la police, dans la ville portuaire de Tchabahar. 

Le directeur d'IHR, Mahmood Amiry-Moghaddam, a appelé la communauté internationale à agir pour faire cesser la répression en Iran. "La mise en place d’un mécanisme international d’enquête et de responsabilisation par l’ONU facilitera à la fois le processus visant à tenir les auteurs responsables à l’avenir et augmentera le coût de la répression continue par la République islamique", a-t-il dit.


S.M avec AFP

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