Royaume-Uni : accusé d'avoir regardé du porno au Parlement, un député démissionne

A.B. avec AFP
Publié le 30 avril 2022 à 18h24, mis à jour le 30 avril 2022 à 19h04
Neil Parish, député conservateur britannique, accusé d'avoir regardé de la pornographie au Parlement

Neil Parish, député conservateur britannique, accusé d'avoir regardé de la pornographie au Parlement

Source : RICHARD TOWNSHEND / UK PARLIAMENT / AFP

Neil Parish, député conservateur britannique, a annoncé samedi sa démission.
Il a avoué qu'il avait bien et bien regardé de la pornographie à la Chambre des communes.
Une enquête avait été ouverte, mercredi, concernant cet incident.

C'est une affaire particulièrement embarrassante pour le député conservateur britannique Neil Parish. L'élu a annoncé, samedi, sa démission, avouant qu'il avait bien regardé de la pornographie à la Chambre des communes, ce dont il avait été accusé par d'autres parlementaires. "Je cherchais des tracteurs", a assuré à la BBC l'élu de 65 ans, ancien fermier. "Je suis tombé sur un autre site qui avait un nom similaire et j'ai regardé pendant un moment, ce que je n'aurais pas dû faire", a-t-il tenté d'expliquer, détaille l'AFP.

"Moment de folie"

Neil Parish a également avoué être retourné "une seconde fois" sur le site pornographique. "C'était délibéré", affirme-t-il au bord des larmes, évoquant un "moment de folie". Le député conservateur avait pourtant suggéré, dans un entretien au Daily Telegraph publié samedi matin, qu'il avait pu ouvrir le site "par erreur".  

De son côté, le porte-parole des Conservateurs de la circonscription de Tiverton et Honiton, où avait été élu Neil Parish en 2019, a affirmé soutenir sa "décision de quitter ses fonctions comme membre du Parlement". L'annonce de sa démission intervient après qu'une enquête avait été ouverte mercredi par le parti conservateur de Boris Johnson concernant l'incident.

Le nom du député n'avait pas été dévoilé, mais Neil Parish s'était signalé lui-même auprès de la commission du Parlement chargée des questions de conduite des députés, avaient annoncé vendredi les Conservateurs, qui l'avaient suspendu de leur groupe parlementaire le temps de l'enquête.

Attaques misogynes

Dans un premier temps, l'élu avait annoncé qu'il souhaitait "continuer à assurer son rôle de député pendant que les investigations sont en cours". Mais face à la pression de nombreux de ses collègues, insistant pour qu'il démissionne avant les conclusions de l'enquête si les accusations étaient vraies, il a finalement décidé de quitter son poste. 

D'autant que le parti de Boris Johnson a été visé par diverses polémiques ces derniers mois. Des députés conservateurs ont été vivement critiqués après des propos misogynes, le week-end dernier, visant la députée travailliste Angela Rayner. Des élus anonymes avaient accusé cette dernière d'aimer détourner l'attention du Premier ministre en croisant et en décroisant les jambes au Parlement, des commentaires que Boris Johnson a qualifiés lundi de "foutaises sexistes et misogynes".

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La semaine dernière également, le Sunday Times avait révélé que trois ministres et deux députés de l'opposition faisaient l'objet d'accusations de "mauvais comportements de nature sexuelle". Ils figurent parmi 56 députés signalés à un bureau chargé d'enregistrer ces plaintes, mis en place à la suite du mouvement "Metoo".


A.B. avec AFP

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