Malgré des humiliations électorales et la démission du chef de son parti, "BoJo" s'accroche au pouvoir

SM avec l'AFP
Publié le 24 juin 2022 à 8h55

Source : TF1 Info

Oliver Dowen claque la porte de son parti, après un série de "très mauvais résultats" lors d'élections partielles.
"Nous ne pouvons pas continuer comme si de rien n'était", a écrit le responsable politique dans une lettre au Premier ministre britannique.
Ces résultats risquent d'accentuer encore davantage le climat de défiance au sein de la majorité.

Deux défaites de trop pour Oliver Dowden. Le président du Parti conservateur britannique a annoncé ce vendredi sa démission au Premier ministre Boris Johnson, après une série de "très mauvais résultats" électoraux, dont les défaites des Tories lors de deux élections parlementaires partielles jeudi. 

Des résultats humiliants face auxquels "nous ne pouvons pas continuer comme si de rien n'était", a écrit le responsable politique dans une lettre au Premier ministre, estimant que "quelqu'un doit prendre ses responsabilités". Les votes ont eu lieu jeudi après deux démissions d'anciens députés conservateurs tombés en disgrâce ces derniers mois, et deux semaines après le vote de défiance à l'encontre de Boris Johnson, dans le sillage du "partygate"- l'affaire des fêtes arrosées à Downing Street pendant les confinements. 

Ces résultats risquent d'accentuer encore davantage le climat de défiance au sein de la majorité. Pour autant, Boris Johnson avait exclu jeudi, alors qu'il se trouvait au Rwanda pour un sommet du Commonwealth, de démissionner en cas de défaite. Ce vendredi, le Premier ministre a redit son intention de "continuer" à gouverner.

Appel à la démission de Boris Johnson

Les libéraux-démocrates centristes ont ainsi renversé la majorité conservatrice pour remporter Tiverton et Honiton, circonscription du sud-ouest de l'Angleterre conservatrice depuis sa création en 1997, par plus de 6.000 voix.  Le Parti travailliste, principal parti d'opposition, a récupéré par près de 5.000 voix la circonscription de Wakefield, dans le nord de l'Angleterre, un fief traditionnellement travailliste ravi par les Tories lors de leur triomphe de décembre 2019.

Le scrutin de Wakefield avait été déclenché par la démission d'Imran Khan, condamné à 18 mois de prison pour l'agression sexuelle d'un adolescent. À Tiverton et Honiton, le député de 65 ans Neil Parish avait présenté sa démission après avoir reconnu avoir regardé de la pornographie sur son téléphone au Parlement. Dans des discours saluant leurs victoires, les deux députés nouvellement élus ont déclaré que les Britanniques n'avaient plus confiance en Boris Johnson et l'ont exhorté à démissionner.

Le chef de l'opposition Keir Starmer, qui espère remplacer Boris Johnson au poste de Premier ministre après les prochaines élections générales prévues en 2024, a clamé que Wakefield "pourrait être le lieu de naissance du prochain gouvernement travailliste".


SM avec l'AFP

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