Partygate : fragilisé, le Premier ministre britannique Boris Johnson sauve son poste

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Publié le 6 juin 2022 à 22h11, mis à jour le 6 juin 2022 à 23h04

Source : TF1 Info

Avec 211 votes en sa faveur, le Premier ministre britannique a obtenu la confiance des députés du Parti conservateur.
Plus de 40% des élus conservateurs ont toutefois voté contre le Premier ministre, aucun bulletin n'ayant été déclaré nul.

Ce lundi 6 juin, Boris Johnson a obtenu le soutien de sa majorité en remportant le vote de confiance organisé par le comité conservateur 1922. Le Premier ministre peut donc rester en poste en ayant bénéficié de 211 votes de députés en sa faveur. L'annonce faite par Graham Brady, ce lundi à 21h heure locale, a été suivie d'exclamations et d'applaudissements. Boris Johnson s'est exprimé moins d'une heure après les résultats, saluant un "résultat convaincant" et "décisif". "Ce que cela signifie, c'est qu'en tant que gouvernement, nous pouvons passer à autre chose et nous concentrer sur les choses qui, à mon avis, comptent vraiment pour les gens", a ajouté le Premier ministre depuis le 10 Downing Street.

Un moins bon score que Theresa May

Puisqu'aucun bulletin n'a été annulé par le comité, cela signifie que 148 députés n'ont pas voté la confiance envers le chef du gouvernement, soit 41% des 359 députés qui composent le groupe parlementaire. Cela ne peut être vu comme un bon résultat pour Boris Johnson, qui en sort affaibli, d'après la presse britannique. Et il se pourrait que certains ministres ou assistants ministériels n'aient pas voté la confiance puisqu'ils représentent près de la moitié du groupe, souligne la BBC.

Comme le relève le Guardian, le Premier ministre actuel a perdu le soutien de davantage de députés de sa majorité que sa prédécesseuse Theresa May, lorsqu'elle avait fait face à un vote de confiance en 2018. À l'époque, 37% des députés avaient alors voté contre la cheffe du gouvernement, qui avait fini par démissionner six mois plus tard.  Boris Johnson a, jusqu'à présent, opposé un net refus à l'éventualité de démissionner. "Le choix est plus clair que jamais : les conservateurs divisés soutiennent Boris Johnson sans aucun plan pour résoudre les problèmes auxquels vous êtes confrontés", s'est d'ailleurs empressé de réagir le chef du Parti travailliste, Keir Starmer.

Une motion de défiance avait été requise par 54 députés conservateurs, soit 15% du groupe parlementaire conformément à la règle, après que le Premier ministre britannique s'est empêtré dans une polémique surnommée "Partygate" sur plusieurs soirées organisées au 10 Downing Street en plein confinement. 

Un scandale qui a considérablement fragilisé Boris Johnson et créé du désordre au sein du Parti conservateur, certains membres appelant à sa démission. 


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