Guerre en Ukraine : le conflit s'enlise

Ukraine : le Challenger 2 britannique, premier char lourd occidental à fouler le sol du conflit

T. G.
Publié le 14 janvier 2023 à 16h49, mis à jour le 14 janvier 2023 à 17h22
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Source : TF1 Info

Le Royaume-Uni a annoncé samedi 14 janvier la livraison à l'Ukraine de plusieurs chars Challenger 2.
Une arme redoutable, qui nécessite toutefois des munitions spécifiques.

Londres muscle son soutien militaire envers Kiev. Dans le sillage de la France ou de l'Allemagne, le Royaume-Uni va envoyer des chars à l'Ukraine. À la différence que, contrairement à ses alliés, il s'agit là de véhicules d'assaut. Preuve de la montée en puissance de l'aide occidentale.

Contrairement aux Marder allemands, aux Bradley américains ou aux AMX-10 RC français, le Challenger 2 est un char lourd. Développé dans les années 1990, il est entré en service en 1998. Il a, depuis, fait ses preuves en Bosnie, au Kosovo et en Irak. Notamment grâce à ses viseurs optiques et son imagerie thermique qui offrent au commandant un viseur panoramique de 360 degrés. 

"Une force de frappe"

"C'est une arme d'offensive. Le char est là pour foncer, pour accompagner les véhicules de combat d'infanterie, ainsi qu'une défense sol-air. Ce ne sont pas 12 chars qui vont changer grand-chose. Mais c'est une force de frappe", a réagi sur LCI le général François Chauvency, consultant en géopolitique. Seul bémol : le Challenger 2 est équipé d'un canon rayé de 120 mm, qui exige des munitions spécifiques. Il n'est donc pas compatible avec la munition standard OTAN de 120 mm, conçue pour les canons à âme lisse, employée par exemple avec les Leclerc.

Cette absence d'uniformisation dans l'arsenal dont dispose l'Ukraine pourrait d'ailleurs poser des problèmes. "L'envoi de 10 chars Challenger 2 par le Royaume-Uni serait un cadeau empoisonné. Cela nécessiterait de mobiliser toute une filière de formation et de maintenance pour un taux de disponibilité limité, et donc un effet minimal sur le terrain", sachant que plus d'un tiers du parc de ce type d'équipement est traditionnellement immobilisé pour maintenance, avait prévenu à l'AFP Léo Péria-Peigné, expert en armement à l'Institut français des relations internationales (IFRI).

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Le gouvernement britannique ne précise pas combien de véhicules il compte envoyer à Kiev, mais plusieurs médias britanniques évoquent le nombre de douze : quatre Challenger 2 seraient envoyés immédiatement et huit autres devraient suivre à court terme.


T. G.

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