L'auteur américano-britannique a été poignardé au cou, ce vendredi, durant une conférence.Son état est "inconnu", selon la police de New York.L'agresseur a été interpellé.
Salman Rushdie attaqué sur scène. L'auteur britannique, dont l'ouvrage controversé "Les versets sataniques" avait fait de lui la cible d'une fatwa de l'ayatollah iranien Rouhollah Khomeiny en 1989, a été attaqué vendredi sur scène lors d'un événement dans l'ouest de l'Etat de New York, ont rapporté plusieurs médias américains.
"Un suspect s'est précipité sur la scène (d'un amphithéâtre) et a attaqué Rushdie et un intervieweur. Rushdie souffrait d'une apparente blessure au cou après avoir été poignardé et a été transporté à l'hôpital par hélicoptère. Son état n'est pas encore connu", a indiqué la police de l'Etat de New York, dans un communiqué en précisant que l'agresseur avait été immédiatement arrêté et placé en détention. "L'événement le plus terrible vient d'arriver à la Chautauqua Institution - Salman Rushdie a été attaqué sur scène. L'amphithéâtre est évacué", a écrit un témoin sur les réseaux sociaux.
Salman Rushdie was taken to the hospital by medical helicopter. Author Salman Rushdie was stabbed after taking stage at a Chautauqua Institute event. This man has been detained by police.- #NYPD #SalmanRushdie #Newyork pic.twitter.com/M2xt3nicbh — Chaudhary Parvez (@ChaudharyParvez) August 12, 2022
La personne qui devait donner la parole à l'écrivain a été également été "blessée légèrement à la tête", selon la police. Des images vidéo diffusées sur les réseaux sociaux montrent des spectateurs d'une salle de spectacle se précipiter sur scène pour porter secours à quelqu'un qu'on aperçoit au sol.
Salman Rushdie, né en 1947 à Bombay en Inde, deux mois avant son indépendance de l'Empire britannique, essaie de ne pas être réduit au scandale provoqué par la publication des "Versets sataniques", qui avait embrasé le monde musulman et conduit en 1989 à une "fatwa" demandant son assassinat. "Mon problème, c’est que les gens continuent de me percevoir sous l’unique prisme de la 'fatwa'", avait dit il y a quelques années ce libre-penseur qui se veut écrivain, pas symbole.