SCANDALE AU MCDO - Le géant américain du fast-food a contraint son directeur général Steve Easterbrook à quitter l’entreprise en raison d'une liaison avec un membre du personnel. McDonald’s n’a rien divulgué sur le salarié en question, pas même s’il s’agissait d’un homme ou d’une femme.
Le clown Ronald McDonald voit rouge. La célèbre enseigne américaine a évincé son directeur général Steve Easterbrook considérant qu'il avait commis une "erreur de jugement" en engageant une liaison avec un membre du personnel. Une relation certes "consentie" mais le conseil d'administration reproche à l'homme de 52 ans d'avoir "violé les règles de la société" et d'avoir "manqué de discernement". Le groupe précise dans un communiqué que ce départ n'a "pas de rapport avec la performance opérationnelle ou financière" de McDonald's.
Dans une lettre adressée aux salariés, Steve Easterbrook a reconnu lui-même avoir commis "une erreur". "Etant donné les valeurs de l'entreprise, j'estime comme le conseil d'administration qu'il est temps pour moi de passer à autre chose", y écrit-il. A noter que McDonald's n'a rien divulgué sur l'identité du salarié en question, pas même s'il s'agissait d'un homme ou d'une femme.
Il devait "moderniser McDonald's"
Steve Easterbrook est ainsi remplacé, avec effet immédiat, par Chris Kempczinski, qui gérait jusqu'à présent les activités de McDonald's aux Etats-Unis. Il était arrivé en 2015 au poste de directeur général de l'entreprise, afin de moderniser les restaurants et d'adapter l'offre de McDonald's aux nouvelles habitudes des consommateurs. Sous sa houlette, l'action de McDonald's avait doublé à Wall Street et le bénéfice net de l'entreprise avait augmenté chaque année mais il n'avait toutefois pas réussi à enrayer la diminution progressif des ventes de l'entreprise, à l'instar de toutes les autres grandes chaînes de restauration rapide, confrontées aux changements d'habitude des consommateurs, à la recherche d'une alimentation plus saine - les burgers végétariens, la dernière mode du secteur.
Ce n'est pas la première fois que des PDG quittent leur entreprise pour cause de "liaisons" sur le lieu de travail. En 2018, ce sont les patrons du fabricant de micro-processeurs Intel, Brian Krzanich, et du fabricant de vêtements de yoga branchés Lululemon, Laurent Potdevin, qui avaient quitté leur entreprise respective pour des liaisons avec des salariées. En 2016, Darren Huston, le PDG du site du commerce en ligne Priceline, avait dû démissionner pour des raisons similaires. Idem en 2012 pour Brian Dunn, le PDG du groupe de grande distribution BestBuy.