MISSION - Le bateau qui a pris la relève de l'Aquarius a regagné le port de Marseille, mardi 27 août, après une opération qui a permis de secourir 356 personnes. Le coordinateur des recherches et des secours dénonce une "situation inacceptable" concernant les conditions sauvetages au large des côtes libyennes.
L'Océan Viking, affrété par SOS Méditérrannée et Médecins sans Frontières, est de retour à Marseille depuis le 27 août et compte bien repartir très prochainement. Sa première mission s'est soldée par quatre opérations de secours dans les eaux internationales, récupérant chaque fois entre 80 et plus de 100 personnes à bord de canots pneumatiques en très mauvais état. Au total, 356 personnes ont été sauvées au large des eaux libyennes, indique l'AFP.
Des conditions de sauvetage difficiles
Deux de ces opérations de secours ont pu être conduites parce que les embarcations avaient été repérées aux jumelles par la vigilance instaurée 24 heures sur 24 sur la passerelle par les équipes de secours, a rappelé Nicholas Romaniuk, coordinateur des opérations. En particulier le dernier bateau secouru, qui a éclaté alors que les marins arrivés à leur portée distribuaient les gilets de sauvetage.
A bord, la situation était difficile pour les personnes secourues. Des hommes jeunes pour la grande majorité et beaucoup de mineurs de 15 à 18 ans voyageant seuls, étaient contraints à la promiscuité sur le pont et au manque d’hygiène.
Opérant dans un contexte de suspicions envers les ONG qui se portent au secours des migrants en Méditerranée, le bateau a patienté plus de douze jours entre Lampedusa, l'île italienne au large de la Sicile et Malte, qui a finalement accepté vendredi soir de recueillir ses passagers, suite à un accord de répartition entre plusieurs Etats européens.
Les gens fuient (...) et continuent de le faire même s'il n'y a plus personne pour leur venir en aide
Nicholas Romaniuk, coordinateur des recherches et des secours pour l'Océan Viking
Interrogé par l'AFP, Nicholas Romaniuk dénonce des conditions de sauvetage qui se sont dégradées : "La situation en mer est pire qu'avant, parce qu'on n'a même plus d'informations sur les bateaux en détresse (...) Et aussi parce que l'attente (pour) les personnes secourues est encore longue".
Concernant les critiques qui visent les ONG, accusées de faire le jeu des passeurs, le coordinateur explique : "Notre job n'est pas de faire sortir les gens de Libye, mais d'empêcher qu'ils meurent en mer". "Les gens fuient ce qu'ils appellent l'enfer libyen et continuent de le faire même s'il n'y a plus personne pour leur venir en aide, sauf une poignée d'ONG", ajoute-t-il.
Un nouveau départ très prochainement
Le bateau et son équipage entendent repartir sans doute "au cours du weekend" prochain pour une nouvelle mission. Nicholas Romaniuk assure que l'Ocean Viking est "le bon outil (...) On va continuer à l'améliorer. Par exemple, installer des conteneurs sur le pont, même si on n'a pas pu abriter tout le monde, c'était la bonne idée".
L'entretien du bateau reste onéreux pour l'ONG qui a dû déjà faire face au coût de l'attente en mer : "Ce sont des dépenses supplémentaires en carburant en plus de la location du bateau (14.000 euros par jour). Est-ce que c'est un fait exprès pour nous maintenir hors de la zone de secours ?", interroge le coordinateur.
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