Trois jours après le séisme ayant frappé la Turquie et la Syrie, les opérations de secours continuent.Des dizaines de rescapés sont contraints de se faire amputer, alerte ce jeudi Handicap International.
Un bilan toujours plus grave, et des blessés parfois lourdement touchés. Trois jours après le violent séisme ayant frappé le sud-est de la Turquie et la Syrie voisine, des centaines de sauveteurs venus du monde entier gardent espoir de retrouver des rescapés sous les décombres. Parmi les nombreuses victimes sorties vivantes des débris, des dizaines d'entre elles sont encore loin d'être sauvées.
"Les professionnels de santé font état de blessures provoquées par les éboulements des bâtiments : syndrome d'écrasement, fractures complexes, muscles et tissus endommagés...", relève dans un communiqué l'ONG Handicap International ce jeudi. "L'ensemble des patients souffrant de ces blessures auront besoin de soins de rééducation à long terme pour éviter un handicap permanent."
Une jeune fille amputée de la jambe pour sortir des décombres
Plusieurs d'entre eux devront passer par la case amputation. "Les personnes ayant des tissus ou des muscles endommagés ou des fractures ouvertes ont, en outre, un risque d'infection très élevé", prévient Handicap International. "Dans certains cas, les équipes de secours devront procéder à des amputations, parfois dans des conditions très difficiles. Chaque jour, plusieurs dizaines d'amputations doivent ainsi être pratiquées."
C'est notamment le cas d'une jeune fille de 13 ans, amputée à la jambe. "Elle était restée coincée pendant 20 heures dans les décombres", selon le directeur d'un hôpital partenaire de Handicap International, situé dans la région d'Idlib, au nord-ouest de la Syrie. "Il était impossible de la sortir des décombres, car elle était coincée sous un mur. Ils ont dû l'amputer sur place."
Son cas est loin d'être unique. "Nous avons reçu 680 patients et réalisé 150 opérations chirurgicales au cours des trois derniers jours", témoigne ce directeur cité dans le communiqué. "Nous travaillons de 4 heures du matin à minuit. Personnellement, je n'ai dormi que 10 heures en trois jours."
Pour aider les secours, la France a annoncé mardi l'envoi d'un hôpital de campagne, qui "pourra assurer, en plus d'autres soins plus légers, de 10 à 15 interventions chirurgicales par jour", ont précisé dans un communiqué les pompiers du Gard.
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