Séisme en Turquie et en Syrie : plus de 40.000 morts

Séisme meurtrier : l'ONU lance un vaste appel aux dons face aux "besoins immenses" en Syrie

par A.B. avec AFP
Publié le 15 février 2023 à 8h17
JT Perso

Source : JT 20h Semaine

Le secrétaire général de l'ONU a appelé les États membres à verser près de 400 millions de dollars pour aider la Syrie.
Le pays a été durement frappé, avec la Turquie, par le séisme meurtrier du 6 février.
Le bilan du drame frôle désormais les 40.000 morts.

Près de 400 millions de dollars. C'est la somme qui serait nécessaire selon les Nations unies pour garantir une "aide humanitaire dont près de cinq millions de Syriens ont désespérément besoin". Mardi 14 février, l'ONU a lancé un appel aux dons pour faire face aux "besoins immenses" de la population privée d'abris, de nourriture et de soins après le séisme dévastateur du 6 février qui a ravagé une partie de la Syrie et de la Turquie et dont le bilan frôle désormais les 40.000 morts.

Le secrétaire général de l'organisation, Antonio Guterres, a ainsi exhorté tous les États membres à fournir "sans délai" ces 400 millions d'euros, qui permettront de mettre en place des abris, de prodiguer des soins médicaux aux blessés et d'apporter de la nourriture aux victimes pour trois mois. "Les besoins sont immenses" et "nous savons tous que l'aide qui sauve des vies n'entre pas à la vitesse et à l'échelle nécessaires", a déploré Antonio Guterres qui a estimé "qu'une semaine après les séismes dévastateurs, des millions de personnes à travers la région luttent pour survivre, sans abri et confrontés à des températures glaciales". Un appel similaire devrait être lancé dans les jours à venir pour la Turquie.

Pire catastrophe naturelle depuis un siècle

Selon le dernier bilan publié par les autorités mardi soir, 39.106 personnes ont trouvé la mort dans le drame, dont 35.418 officiellement dans le sud de la Turquie. En Syrie, 3.688 morts étaient dénombrés dimanche, mais l'ONU a indiqué s'attendre à ce que ces chiffres augmentent considérablement, notamment en raison de la difficulté pour les secours d'atteindre certaines zones touchées en Syrie. "Nous sommes les témoins de la pire catastrophe naturelle dans la région de l'OMS Europe en un siècle et nous sommes toujours en train d'en mesurer l'ampleur", a constaté un responsable de l'Organisation mondiale de la santé.

Pourtant, une semaine après le séisme, quelques miracles subsistent. Mardi, quatre personnes ont été extraites vivantes des décombres en Turquie et un couple de Syriens a été retrouvé vivant à Antakya, l'une des villes turques ayant le plus souffert du tremblement de terre, près de 210 heures après la secousse de magnitude 7,8. Un peu plus tôt, ce sont deux frères de 17 et 21 ans qui avaient été retrouvés vivant après 198 heures sous les gravats.

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Mais l'espoir de retrouver des survivants s'amenuise de jour en jour et le nombre de disparus est toujours important. La population réclame désormais que les équipes de secours tentent également de retrouver les morts et non seulement les survivants. "Nous comprenons qu'on privilégie les personnes en vie, mais nous avons le droit de réclamer les dépouilles de nos proches", témoigne auprès de l'AFP un habitant d'Antakya, dont la femme et les quatre enfants sont portés disparus.

Face à la situation, l'aide manque cruellement. La Turquie estime ainsi que près de 2,2 millions de personnes ont été évacuées des provinces touchées et 1,6 million de victimes ont dû être relogées. Côté syrien, pour la première fois depuis 2020, un convoi transportant de l'aide s'est dirigé vers les zones rebelles du nord via la frontière turque. Des zones où vivent près de trois millions de personnes et qui figurent parmi les plus dévastées par le tremblement de terre en Syrie. Le convoi d'aide était constitué de 11 camions de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) chargés, entre autres, de tentes, de matelas, de couvertures et de tapis.


A.B. avec AFP

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