L'arrivée de l'aide humanitaire est compliquée en Syrie, dans des zones du nord et du nord-ouest sous contrôle des rebelles, touchées par le séisme survenu lundi.Le froid glacial s'ajoute à la situation dramatique et à la complexité des opérations de secours,Car outre le lourd bilan humain, la catastrophe a laissé plusieurs milliers de personnes sans abri.
Les difficultés s'accumulent. Dans le nord de la Syrie, dévasté comme la Turquie voisine, par un puissant séisme, lundi 6 février, un froid glacial s'est abattu dans la région, rendant plus compliquées encore les opérations de secours déjà limitées dans ces zones rebelles privées d'aide gouvernementale syrienne.
Un risque d'hypothermie accru
Les températures, la nuit, sont glaciales, elles seront négatives dans les jours à venir. "La situation en temps normale dans le nord-ouest de la Syrie est mauvaise en hiver. Il fait froid, il pleut, il neige, c'est un mauvais moment... C'est probablement le pire moment de l'année pour un tremblement de terre", jugeait auprès de TF1info, Johan Mooij, responsable des interventions en Syrie pour l'ONG World Vision International.
Alors même que la première urgence à la suite du séisme est de porter secours aux personnes sous les décombres et de les soigner avant qu'elles ne succombent par blessures, la météo ralentit le travail des sauveteurs tout en accroissant le risque d'hypothermie. "Les autorités, les équipes de secours, elles font ce qu'ils peuvent, mais le temps n'aide pas. Il est mauvais, il fait froid, et au fur et à mesure du temps, il y a de moins en moins de survivants", a regretté Johan Mooij.
Par ailleurs, le froid menace également les milliers de personnes qui sont désormais sans abri. "Juste après le tremblement de terre, notre objectif principal a été de parvenir à garder les gens au chaud, de les aider à trouver des endroits pour s'abriter et de leur fournir du chauffage", souligne le responsable humanitaire.
Et si cette priorité guide les interventions humanitaires, les ONG affrontent aussi des problèmes d'approvisionnement et logistiques. La demande en couvertures, en plus des réservoirs d'eau, qui viennent également à manquer, est forte. Or, sans eau, même les rescapés qui parviennent à survivre au froid et à leurs blessures vont "commencer à mourir au bout de trois, quatre ou cinq jours", alertait auprès de l'AFP, Ilan Kelman, chercheur en catastrophes naturelles à l'University College de Londres.
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