Ce que l'on sait sur l'attaque d'un hôtel en Somalie qui a fait au moins 26 morts

Publié le 13 juillet 2019 à 10h48, mis à jour le 13 juillet 2019 à 11h08
Ce que l'on sait sur l'attaque d'un hôtel en Somalie qui a fait au moins 26 morts

SOMALIE - Au moins 26 personnes ont été tuées dans la nuit de vendredi à samedi, lors d'une attaque visant un hôtel de la ville de Kismayo en Somalie. Les shebab ont revendiqué l'assaut.

Le siège aura duré toute la nuit. Au moins 26 personnes ont été tuées et 56 blessées dans l'attaque par les militants islamistes shebab d'un hôtel de la ville portuaire de Kismayo, dans le sud de la Somalie, un siège qui a pris fin samedi 13 juillet en début de matinée, a appris l'AFP de source sécuritaire. Parmi les tués figurent des étrangers : trois Kényans, un Canadien, un Britannique, deux Américains et trois Tanzaniens. Il y a aussi deux citoyens chinois blessés", a déclaré Ahmed Madobe, le président de la région semi-autonome du Jubaland, en conférence de presse.

L'attaque a commencé vendredi 12 juillet en fin d'après-midi, quand un véhicule piégé a explosé à l'entrée du Medina, un hôtel très fréquenté du centre de Kismayo. Des hommes armés ont ensuite pénétré dans l'hôtel, où ils ont affronté les forces de sécurité présentes. Les shebab, qui ont revendiqué l'assaut, ont reproduit là un schéma qu'ils ont l'habitude d'utiliser dans la capitale Mogadiscio.

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Selon des témoins, l'hôtel a été largement détruit par l'explosion et les éclats de balles. "Le bâtiment entier est en ruines, il y a des corps morts et des blessés qui ont été récupérés à l'intérieur, et les forces de sécurité ont bouclé toute la zone", a expliqué un témoin, Muna Abdirahman. "Les assaillants portent des uniformes de la police somalienne et on emporte leurs corps morts à l'extérieur à ce moment même", a-t-il ajouté. Selon plusieurs sources locales, l'hôtel abritait surtout des hommes d'affaires et des hommes politiques qui étaient en ville pour la préparation de l'élection présidentielle dans la région semi-autonome du Jubaland, prévue fin août.

Ce n'est pas la première fois que les shebab mènent ce type d'opération en Somalie. Chassés de la capitale en 2011, ils ont ensuite perdu l'essentiel de leurs bastions. Mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d'où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides, y compris dans la capitale, contre des objectifs gouvernementaux, sécuritaires ou civils. Affiliés à Al-Qaïda, ils ont juré la perte du gouvernement somalien, soutenu par la communauté internationale et par les 20 000 hommes de la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom).


La rédaction de TF1info

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