FRUGALITÉ - Les négociations européennes pour la réalisation d'un plan de relance post-crise coronavirus sont au point mort. Plusieurs Etats membres se montrent septiques, au premier rangs desquels l'Autriche, le Danemark, les Pays-Bas et la Suède.
Accord de principe mais pas de fond. Si les chefs d'Etat et de gouvernement sont d'accord pour que l'Union européenne mette en place un plan de relance afin de faire face à la crise du coronavirus qui a coûté plus de 8 points de PIB en moyenne en Europe, les négociations n'ont pas pu aboutir ce week-end en raison de nombreuses frictions. Un groupe d'Etats-membres, affublés du qualificatif de "frugaux" freine des quatre fers pour contenir au maximum le montant et la nature des subventions accordées aux Etats les plus fragilisés par la crise.
Le qualificatif de "frugaux" provient du Financial Times où les quatre chefs de gouvernement autrichiens, danois, néerlandais et suédois ont décidé de publier une tribune commune pour demander un plan de relance économique européen "responsable" et "conditionné". S'ils disent soutenir "pleinement la création d'un fonds de relance d'urgence", ils expliquent que ces investissements devront être "orientés vers les besoins réels et mis à profit par des réformes". Ils s'opposent ainsi à ce que l'aide européenne prenne la forme de seules subventions et militent pour que celles-ci prennent plus largement la forme de prêts, ce qui créerait des obligations supplémentaires à ceux qui en bénéficieraient. Eléments de portrait des leaders de ce groupe d'austères.
Sebastian Kurz, chancelier autrichien
L'Autriche est dirigée depuis janvier 2020 par le jeune chancelier de 33 ans Sebastian Kurz, un poste qu'il avait déjà occupé entre 2017 et 2018, avant d'avoir été renversé par le vote d'une motion de censure par les parlementaires de Vienne. Il s'est fait élire sous l'étiquette de l'ÖVP, le Parti populaire autrichien. La position politique de Sebastian Kurz oscille entre conservatisme sur le plan des valeurs et libéral sur plan économique, ce qui suppose une limitation des dépenses publiques. Il a plusieurs fois exprimé son opposition aux politiques migratoires. Concernant le sommet européen, après deux jours de négociation intense à Bruxelles, il a déclaré qu'il restait du "chemin à parcourir", mais tout en restant confiant sur l'aboutissement des discussions.
Mette Frederiksen, Première ministre danoise
Mette Frederiksen est devenue Première ministre du Royaume du Danemark après la victoire de son parti il y a un an, en juin 2019. Issue de la grande famille des sociaux-démocrates, la position dure de Mette Frederiksen lors de ce sommet européen de Mette Frederiksen a de quoi surprendre. Cette famille politique est habituellement composée des plus europhiles. Dimanche, elle a plaidé pour un "équilibre raisonnable" entre prêts et subventions au coeur du plan de relance et demande davantage de contreparties des futurs bénéficiaires.
Mark Rutte (Pays-Bas)
Mark Rutte, libéral-conservateur, dirige les Pays-Bas depuis 10 ans. Bien que confortablement installé dans le fauteuil de Premier ministre, il devra faire face à une nouvelle échéance électorale nationale en 2021. Les partis populistes anti-européens sont en embuscade et Mark Rutte ne veut pas leur offrir des arguments de campagne. Il reste donc fidèle à son image d'homme pragmatique et soucieux de l'argent public néerlandais. Devant le Parlement de La Haye, il a même promis de s’opposer à toute subvention européenne en faveur de l’Espagne et de l’Italie, si ces derniers n’engagent pas de réformes.
Stefan Lovfen (Suède)
Le Premier ministre suédois, Stefan Lofven, est, comme son homologue danoise, issu du centre-gauche. Il dirige une coalition alliant les sociaux-démocrates et les écologistes depuis 2014. Moins médiatique que ses trois homologues précédemment cités, il fait toutefois partie des plus frileux quant à la première version du plan de relance européen dessinée par le duo franco-allemand. Il a déclaré que la Suède était toujours favorable à un soutien sous forme de prêts. "Nous avons besoin d'un fonds de relance orienté vers les besoins réels et basé sur des prêts favorables et non sur des subventions", a-t-il déclaré.
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