Soupçon de tromperie au CO2 : finalement, Volkswagen conteste les accusations

Publié le 9 décembre 2015 à 17h58

SCANDALE – Suite à l'enquête interne effectuée au sein du groupe, Volkswagen affirme que les soupçons de tromperie concernant les rejets de CO2 de quelque 800.000 véhicules ne sont pas avérés.

Volkswagen s'offre un Noël avant l'heure. Empêtré dans le scandale de triche aux tests anti-pollution, le géant de l'automobile allemand vient de s'autoblanchir sur le volet des rejets de CO2. Cette affaire dans l'affaire, révélée il y a tout juste un mois, concernait quelque 800.000 véhicules du groupe. Selon une enquête interne, les rejets de dioxyde de carbone seraient conformes à ceux inscrits dans les fiches techniques des véhicules, contrairement à ce qu'avait lui-même annoncé Volkswagen en novembre.

Pour rappel, l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA) a révélé en septembre la présence d'un logiciel installé dans les véhicules du groupe permettant de tromper les tests de pollution des autorités américaines sur les rejets d'oxyde d'azote (Nox). Au total, 11 millions de véhicules sont concernés à travers le monde. La vaste enquête interne lancée au sein du groupe révèle deux mois plus tard une autre affaire. Début novembre, le constructeur avoue en effet que 800.000 véhicules, parmi lesquels des modèles essence, émettent des rejets de CO2 plus élevés que ceux inscrits dans les fiches techniques des véhicules.

"Le soupçon de manipulation ne s'est pas vérifié"

Des révélations qui s’avèrent finalement erronées aux dires de la marque. "Après des contrôles internes et mesures complètes, il est dorénavant établi que sur presque tous les modèles, les émissions effectives de CO2 correspondent aux valeurs indiquées" dans les spécifications techniques, annonce mercredi le groupe dans un communiqué. "Le soupçon de manipulation illégale des données sur la consommation (...) ne s'est pas vérifié", poursuit le texte. Les résultats des investigations "ont été présentés à la commission d'enquête du gouvernement fédéral et de l'Autorité des transports Federal Motor (KBA)", précise encore Volkswagen.

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Les derniers contrôles réalisés ont cependant trouvé "de légères déviations de mesure sur seulement neuf modèles de la marque Volkswagen", représentant 0,5% de la production annuelle de celle-ci, poursuit le groupe. Ces modèles vont être réexaminés par un service technique indépendant pour vérifier s'ils présentent effectivement une variation "de quelques grammes de CO2 en moyenne" (émis par kilomètre) par rapport à ce qui est inscrit dans leurs fiches techniques.

Ce dernier peut donc souffler. Certes la page du scandale de la tricherie aux tests anti-pollution n'est pas refermée, mais ces révélations sur la conformité des rejets de CO2 évitent à Volkswagen de sérieuses déconvenues financières. En premier lieu, les modèles concernés peuvent être proposés par les concessionnaires à leurs clients avant les fêtes. Ensuite, le groupe devrait éviter les poursuites pour fraude fiscale que le gouvernement allemand menaçait de lancer contre le constructeur. En effet, le prix de la vignette automobile allemande est lié depuis 2009 au niveau d'émission de CO2 de la voiture, si celui-ci avait été en réalité plus élevé qu'affiché, la vignette aurait dû être facturée plus cher. 

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La rédaction de TF1info

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