L’ancienne vice-présidente du Parlement européen a admis connaitre l’existence d’argent accordé par le Qatar.Trois autres personnes, dont son compagnon, sont également visés par l’enquête belge pour des faits de corruption.
L’enquête du "Qatargate" avance. Détenue à Bruxelles, Eva Kaili est passée aux aveux quelques jours après son compagnon. D’après les informations du Soir, de Knack et de la Repubblica, l’ancienne vice-présidente du Parlement européen a reconnu en audition avoir connaissance des sommes en liquide accordées par le Qatar et du système de pots-de-vin mis en place.
"J’étais au courant"
"J’étais au courant des activités de M. Panzeri", cet ancien eurodéputé italien également arrêté, a admis Eva Kaili, selon le procès-verbal consulté par le journal italien. "Et je savais que chez moi, il y avait des valises pleines d’argent", a-t-elle poursuivi, visant cette fois son compagnon et assistant au Parlement européen, Francesco Giorgi. Il y a une semaine, son avocat affirmait pourtant le contraire.
C’est que depuis, Francesco Giorgi a reconnu sa participation à ce vaste scandale de corruption qui touche le Parlement européen en admettant avoir accepté des pots-de-vin de Doha pour influencer les décisions parlementaires à l'égard du Qatar. Et a cherché dans le même temps à exonérer sa compagne de toute responsabilité. Au domicile du couple ainsi qu’à celui d’Antonio Panzeri, 1,5 million d’euros en liquide a été retrouvé par les enquêteurs.
Et tandis que le père d’Eva Kaili a été interpellé avec une valise pleine de billets, cette dernière a avoué lui avoir ordonné de cacher l’argent au moment de la visite de la police. L’ancienne vice-présidente aurait également "tenté d’avertir Panzeri et deux eurodéputés de la présente enquête" suite à l’arrestation de son mari, écrivent alors les enquêteurs dans le PV. Ce qui justifie, selon eux, son arrestation et sa détention.
Voilà quatre mois que la justice fédérale belge mène ses investigations grâce aux informations récoltées pendant plus d’un an par la Sureté fédérale, les services de renseignement. Ils avaient notamment placé sur écoute l’ancien élu Antonio Panzeri. Au total, quatre personnes ont été arrêtées le 9 décembre dans ce vaste coup de filet orchestré par la police belge et les auditions se poursuivent.
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