RACISME - Plusieurs centaines de sympathisants néo-nazis sont attendus dimanche devant la Maison Blanche, un rassemblement sous haute surveillance un an après les incidents meurtriers de Charlottesville, symbole d'une extrême droite décomplexée sous Donald Trump.
L'organisation informelle "Unite the Right", qui était à l'origine du rassemblement de Charlottesville (Virginie), a reçu l'autorisation de réunir 400 personnes dans le square Lafayette, devant la résidence présidentielle, à partir de 17H30 (heure locale) et durant deux heures seulement.
Un important dispositif policier a été mis en place, avec plusieurs artères interdites à la circulation, principalement pour empêcher tout contact entre manifestants et contre-manifestants, également attendus au square Lafayette. En début d'après-midi, des militants antiracistes s'étaient déjà groupés dans le calme devant la Maison Blanche, brandissant notamment des pancartes disant "Non aux nazis, non au Ku Klux Klan, non à une Amérique fasciste".
A quelques heures du rassemblement neo nazis devant la Maison Blanche ... plusieurs rues coupées à la circulation cc @TF1LeJT cc @LCI pic.twitter.com/7kDFG2bJEc — marie chantrait (@mchantrait) 12 août 2018
Interdiction de défiler à Charlottesville
Dans un message sur son site, Unite the Right a dit à ses partisans qu'il y aurait "certainement des provocateurs pour tenter de susciter une réaction de votre part". "Ne répondez pas avec colère", ont conseillé les organisateurs.
Initiateur de la manifestation de l'an dernier, Jason Kessler avait demandé à défiler de nouveau à Charlottesville, mais la municipalité a refusé. La petite cité de Virginie, située à moins de 200 km au sud de Washington, ne voulait pas revivre les événements du 12 août 2017.
Manifestation anti raciste devant la Maison Blanche ... avant celle annoncée des neo Nazis cc @TF1LeJT @LCI pic.twitter.com/FYOsdMHaGd — marie chantrait (@mchantrait) 12 août 2018
Chaude ambiance autour d’une femme portant un T-shirt Trump au milieu des contre-manifestants en face de la Maison blanche pic.twitter.com/x1TMbz5IVD — Mathieu Derrien (@Juniaur) 12 août 2018
La fille du président, Ivanka Trump, a de son côté écrit sur Twitter qu'il n'y avait "pas de place pour le suprémacisme blanc, le racisme et le néo-nazisme dans notre grand pays".
2:3 While Americans are blessed to live in a nation that protects liberty, freedom of speech and diversity of opinion, there is no place for white supremacy, racism and neo-nazism in our great country. — Ivanka Trump (@IvankaTrump) 12 août 2018
Elle est ainsi allée plus loin que son père, qui avait dit samedi "condamner tous les types de racisme et actes de violence", mais sans désigner l'extrême droite ou les néo-nazis.