DIPLOMATIE DE LA MENACE - Alors que le secrétaire d'Etat américain effectue une tournée au Moyen-Orient, Donald Trump a menacé la Turquie de la "dévaster économiquement" si cette dernière s'en prenait aux Kurdes. Il a également appelé les Kurdes à ne pas "provoquer" Ankara.
Le président américain Donald Trump a menacé, dimanche 13 janvier, la Turquie d'une catastrophe économique, en cas d'attaque contre les Kurdes après le prochain retrait des troupes américaines de Syrie, tout en appelant les Kurdes à ne pas "provoquer" Ankara.
Les Etats-Unis vont "dévaster la Turquie économiquement si elle attaque les Kurdes", a tweeté Donald Trump, qui appelle également à la création d'une "zone de sécurité" de 30 kilomètres, sans plus de précisions sur sa localisation ou sur son financement. Ces déclarations interviennent alors que le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo effectue une tournée au Moyen-Orient. Une visite destinée à rassurer ses alliés alors que la tension est montée entre les Etats-Unis et la Turquie au sujet du sort des Kurdes de Syrie, qui ont lutté aux côtés des Etats-Unis contre le groupe djihadiste Etat islamique (EI).
La situation des combattants kurdes a été fragilisée par l'annonce faite par Donald Trump en décembre de retirer 2000 soldats en Syrie. La principale milice kurde de Syrie, les Unités de protection du peuple (YPG), épine dorsale sur le terrain de la lutte contre l'EI, est, en effet, menacée par une possible offensive de la Turquie, pays voisin de la Syrie.
Ankara qualifie les YPG de "terroristes" pour leurs liens présumés avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui livre une guérilla sur le territoire turc depuis 1984. Et elle ne cache pas son intention de lancer une offensive contre eux pour éviter la formation, à ses portes, d'un embryon d'Etat kurde susceptible de raviver le séparatisme des Kurdes de Turquie.
"Stop aux guerres sans fin"
Ankara avait réagi vivement à des informations selon lesquelles Trump envisageait de conditionner le retrait des soldats américains à la sécurité des combattants kurdes. Samedi, plus de 600 personnes ont été évacuées du dernier bastion de l'EI dans l'est de la Syrie, selon un organisme de surveillance.
"La Russie, l'Iran et la Syrie ont été les plus grands bénéficiaires de la politique américaine de long terme de destruction du groupe Etat islamique en Syrie - des ennemis naturels. Nous en bénéficions aussi mais il est temps maintenant de faire rentrer nos troupes à la maison. Stop aux GUERRES SANS FIN", a ajouté le président américain.
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