Tensions au Mali : le camp de Kati, déjà à l’origine du coup d’Etat de 2012

Publié le 18 août 2020 à 23h24
En octobre 2013, des soldats contrôlent le camp de Kati, quelques mois après le coup d'Etat

En octobre 2013, des soldats contrôlent le camp de Kati, quelques mois après le coup d'Etat

RÉVOLTE – Au Mali, le camp militaire où a éclaté une mutinerie ce mardi 18 août était déjà le point de départ du coup d’Etat de 2012.

Après deux mois de tensions politiques au Mali, des soldats se sont révoltés mardi 18 août au sein du camp Soundiata Keïta de Kati, à une quinzaine de kilomètres de Bamako, avant d’en prendre le contrôle. Cette mutinerie s’est transformée dans la journée en une tentative de coup d’Etat avec l’arrestation dans la capitale du président Ibrahim Boubacar Keïta et du Premier ministre Boubou Cissé. 

Une révolte en mars 2012

Huit ans plus tôt, la base militaire était déjà le point de départ du coup d’Etat qui avait provoqué la chute du président Amadou Toumani Touré et le contrôle de la région nord par des groupes djihadistes. Le 21 mars 2012, des soldats s’étaient mutinés dans ce camp pour protester contre l’inaptitude du gouvernement à gérer l’offensive touareg dans le nord du pays et à la présence djihadiste dans les pays limitrophes. 

Les mutins avaient alors écarté le président du pouvoir, précipitant la chute du nord du Mali aux mains de groupes islamistes armés. Ces derniers avaient ensuite occupé la région pendant neuf fois avant d’en être chassés par une intervention militaire internationale lancée par la France en janvier 2013 et toujours en cours, l’opération Barkhane. Ibrahim Boubacar Keïta, lui, avait été élu en septembre 2013. 


La rédaction de TF1info

Tout
TF1 Info