La Chine a débuté jeudi des exercices autour de Taïwan.Une réponse à la visite de la présidente de la Chambre des représentants américaine Nancy Pelosi.Pour l'ambassadeur François Chih-Chung Wu, chef du Bureau de représentation de Taipei en France, une intervention militaire de la Chine provoquerait une nouvelle guerre mondiale.
Tirs de missiles, survols d'hélicoptères, navires de guerre… l'armée chinoise a démarré jeudi les plus importantes manœuvres militaires de son histoire autour de Taïwan. Une réponse musclée à la visite dans l'île de Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants, perçue par Pékin comme un acte de défiance. Les prémices d'une intervention militaire ? C'est la crainte de l'ambassadeur taïwanais François Chih-Chung Wu, chef du Bureau de représentation de Taipei en France.
"Si la Chine attaque Taïwan, c'est la fin du monde", a affirmé sur LCI le diplomate, rappelant qu'entre "les deux pays, il y a des bases militaires américaines. Ce serait une nouvelle guerre mondiale." "La Chine essaie de faire disparaitre tous ceux qui lui sont opposés : Hong Kong, les Ouïghours… et elle essaie de faire disparaitre Taïwan."
Des projectiles non identifiés tirés
Les manœuvres militaires chinoises ont débuté jeudi dans six zones encerclant Taïwan, au niveau de routes commerciales très fréquentées et parfois à seulement 20 kilomètres des côtes taïwanaises. "Les exercices commencent" et se poursuivront jusqu'à dimanche midi, a indiqué la télévision publique chinoise CCTV dans un message sur les réseaux sociaux. "Pendant cette période, navires et aéronefs ne doivent pas pénétrer dans les eaux et les espaces aériens concernés".
À Pingtan, une île chinoise, des journalistes ont vu plusieurs projectiles non identifiés tirés s'envoler dans le ciel vers la mer, suivis de panaches de fumée blanche. Peu auparavant, des hélicoptères militaires avaient survolé le ciel en direction du détroit de Taïwan.
"Il faut essayer de stabiliser la région"
"On craint qu'une décision irrationnelle soit prise par la Chine en cas de reconnaissance de Taïwan", a reconnu François Chih-Chung Wu. Selon ce dernier, "il faut essayer de stabiliser la région, comprendre que la Chine est en train de prendre des décisions irrationnelles." Avant de tempérer : "Nous nous inquiétons, mais je constate que la Chine pour le moment essaie de montrer ses muscles. Elle n'est pas prête à aller jusqu'à la guerre."
Pour Pékin, ces exercices sont "une mesure nécessaire et légitime" après la visite de Nancy Pelosi, perçue comme une provocation. Si l'hypothèse d'une invasion de Taïwan, peuplée de 23 millions d'habitants, reste peu probable, elle s'est amplifiée depuis l'élection en 2016 de l'actuelle présidente Tsai Ing-wen. Issue d'un parti indépendantiste, la dirigeante refuse, contrairement au gouvernement précédent, de reconnaître que l'île et le continent font partie "d'une même Chine".
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