Troubles psychiques, proche de l'extrême droite : ce que l'on sait sur le conducteur qui a foncé dans la foule à Münster

Publié le 8 avril 2018 à 8h28, mis à jour le 8 avril 2018 à 10h00
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Source : Sujet JT LCI

ENQUÊTE – Deux personnes ont été tuées ce samedi après qu’une camionnette a foncé dans la foule dans le centre de Münster en Allemagne. La piste islamiste est pour l’heure écartée. Le conducteur, qui s'est suicidé, souffrait de troubles psychologiques. Selon les médias allemands, il entretenait des liens avec les milieux d'extrême droite.

L’horreur ce samedi à Münster. Alors que ses habitants profitaient tranquillement des rayons de soleil de ce doux après-midi d’avril, la ville de Rhénanie-du-Nord-Westphalie (300.000 habitants environ) a été le théâtre d’une scène aussi effroyable que meurtrière. Et pour cause : selon un bilan revu à la baisse en milieu de soirée, au moins deux personnes ont été tuées après qu’une camionnette a foncé dans la foule dans le quartier central de Kiepenkerl.

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Voici ce que l’on sait pour l’instant de ce drame.

Deux morts et une vingtaine de blessés

Sans compter l’auteur des faits, qui s'est suicidé après avoir foncé sur la foule, au moins deux personnes ont été tuées et une vingtaine d’autres blessées. Six d’entre elles sont dans un état grave. Un précédent bilan avait, lui, fait état de quatre morts – dont l’assaillant. "On a entendu un grand bruit et des cris, la police est arrivée", a raconté un serveur du Grosser Kiepenkerl, le restaurant quasi-institutionnel de Münster devant lequel s'est produit l’attaque. "Il y avait beaucoup de gens qui criaient."

Un véhicule fonce dans la foule à Münster : "La ville est remplie comme en été", témoigne un habitantSource : Sujet JT LCI
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Troubles psychiques, proche de l'extrême droite

Les médias allemands ont identifié le conducteur comme Jens R., résidant à  Münster même, non loin des lieux où il a projeté son véhicule sur une terrasse  de café-restaurant. L'homme est un Allemand de 49 ans, né en 1969, qui souffrait de sévères troubles psychologiques. Il s'agit d'"un Allemand et non un réfugié comme  on le colporte partout", a précisé le ministre fédéral de l'intérieur Horst Seehofer.  La chaîne de télévision publique ZDF assure qu'il avait déjà tenté "il y a peu" de se suicider et que le véhicule ayant servi à l’attaque était immatriculé à son nom. Elle affirme également que l'homme entretenait des liens avec les milieux d'extrême droite. Il était déjà connu pour un passé de petit délinquant et des actes de violences.

Selon N-TV, l’homme avait tout récemment clamé son intention de se suicider et de le faire savoir au plus grand nombre de personnes possible. Il aurait également dit vouloir le faire de façon spectaculaire. La police n’a cependant donné aucune précision quant à ses motivations exactes.  Dans l'appartement du conducteur, les enquêteurs ont découvert une fusil  Kalachnikov désactivé.  Une source  proche de l'enquête a confirmé à l'AFP qu'il y avait eu "dans le passé  plusieurs incidents" avec cet homme.

"Nous n'avons jusqu'ici aucun élément sur de possibles motivations pour cet  acte, l'enquête explore avec beaucoup d'intensité toutes les directions", a  indiqué dimanche matin dans un communiqué le procureur de cette ville de  300.000 habitants. Cet homme de 48 ans a-t-il voulu se suicider en emportant avec lui d'autres  personnes comme Andreas Lubitz, le pilote allemand d'un vol de Germanwings qui  avait précipité l'appareil dans les Alpes françaises il y a trois ans? A-t-il  agi pour des motifs politiques ?

La piste islamiste écartée

Dans la soirée, le ministre de l'Intérieur de cette région du nord-ouest de l'Allemagne a écarté l'hypothèse d'un attentat islamiste. "Rien n'indique pour le moment qu'on ait affaire à des motivations islamistes", a déclaré Herbert Reul face à la presse. 

Les autorités allemandes sont sur le qui-vive depuis un an et demi en raison de plusieurs attaques terroristes perpétrées - ou envisagées - dans le pays, notamment celui au camion-bélier revendiqué par Daech qui avait fait 12 morts en décembre 2016 sur un marché de Noël à Berlin.


La rédaction de TF1info

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