JUSTICE - À l'issue de leur entretien bilatéral, Vladimir Poutine et Donald Trump ont qualifié d'infondée l'enquête sur des faits présumés d'ingérence russe dans l'élection présidentielle américaine de 2016. Jusqu'ici, le procureur spécial en charge de l'enquête n'a pas mis en cause Trump mais a mis à jour des contacts suspects entre ses collaborateurs et des responsables russes.
Le président américain la qualifie régulièrement de "chasse aux sorcières" : l'enquête sur une possible collusion entre l'équipe de Donald Trump et des responsables russes dure depuis 14 mois et n'a pas inquiété personnellement, jusqu'ici, le locataire de la Maison Blanche. À l'issue de son entretien bilatéral avec Vladimir Poutine, Donald Trump a de nouveau dénoncé ces investigations, à l'unisson avec son homologue russe, avant que, le lendemain, il ne reconnaisse finalement l'ingérence russe le lendemain, prouvée par "ses services de renseignement".
Conduites par le procureur spécial et ex-directeur du FBI Robert Mueller, ces investigations tentaculaires portent sur des faits étalés sur plusieurs années en amont de l'élection de Donald Trump et cherchent à établir si, oui ou non, la Russie a interféré dans le processus électoral américain. Le 13 juillet, Mueller a inculpé 12 agents du renseignement russe pour avoir piraté les ordinateurs du parti démocrate, pendant la campagne.
Avant cette multi-inculpation, 19 personnes et 3 sociétés ont été poursuivies, dont 4 membres de la campagne de Trump : son ex-directeur de campagne, l'associé de ce dernier, et 2 ex-conseillers, George Papadopoulos et Michael Flynn, mais leurs chefs d'inculpation ne concernent pas pour l'instant une entente avec les autorités russes en vue d'influer sur les élections. Après 14 mois d'enquête, quelles sont les pistes explorées dans "l'enquête russe" ?
Les membres de l'équipe Trump visés par l'enquête
L'une de ces pistes est centrée sur l'ex-chef de campagne de Donald Trump, Paul Manafort, qui a mené une campagne de lobbying en faveur du gouvernement pro-russe de l'ex-président ukrainien Viktor Ianoukovitch. Paul Manafort a été écroué en juin 2018 pour tentative de subornation de témoin et doit être jugé durant l'été pour blanchiment, fraude fiscale et bancaire et lobbying illégal, en compagnie de Konstantin Kilimnik, l'un de ses collaborateur de nationalité russe et lié au renseignement russe.
Un autre ex-membre de l'équipe Trump, George Papadopoulos, a plaidé coupable d'avoir menti aux enquêteurs du FBI sur ses contacts russes et coopère actuellement dans l'enquête de Mueller. Alors qu'il travaillait brièvement comme conseiller diplomatique de l'équipe de campagne du candidat républicain, il avait tenté d'organiser un meeting entre Donald Trump et Vladimir Poutine. Il aurait aussi appris en avril 2016 que la Russie possédait "de quoi salir" la candidate démocrate Hillary Clinton.
Un deuxième ex-conseiller diplomatique de l'équipe Trump, Carter Page, avait été désavoué en septembre 2016 par le camp du candidat républicain pour sa proximité trop visible avec Moscou. Page avait suscité les soupçons des services de contre-espionnage américains à cause de contacts répétés, durant plusieurs années, avec des ressortissants russes dont certains étaient liés aux services de renseignements.
Les membres de l'administration Trump visés par l'enquête
Les rôles du fils et du gendre du président américain, Donald Trump Junior et Jared Kushner, suscitent également des interrogations. Tous deux ont rencontré en juin 2016 l'avocate russe Natalia Veselnitskaya dans la tour Trump, à New York, alors qu'ils la croyaient capable de fournir des informations compromettantes sur Hillary Clinton. Selon la défense de Trump, cette rencontre n'a rien donné.
D'autres rencontres ont éveillé la curiosité des enquêteurs : notamment celles qui ont eu lieu entre l'ambassadeur de Russie aux Etats-Unis, Sergueï Kisliak, et l'ancien conseiller à la sécurité nationale du président américain, Michael Flynn. Ce dernier a plaidé coupable d'avoir menti sur ses conversations avec l'ambassadeur russe.
Des "trolls" russes financés par un proche de Poutine inculpés
D'autres Russes ont également été inculpés dans le cadre de l'enquête, en février dernier. 13 d'entre-eux sont accusés d'avoir animé à partir de mi-2016 une campagne anti-Clinton et pro-Trump sur les réseaux sociaux, pour le compte de l'Agence de recherche sur l'internet (Internet Research Agency), basée à Saint-Pétersbourg et financée par un proche du président russe, Evgueni Prighozine.
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