FAKE NEWS - Pour défendre son action face au coronavirus, Donald Trump s'en est pris une énième fois à la cheffe démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, qui aurait selon lui "dansé" au milieu du quartier chinois de San Francisco.
La meilleure défense, c'est l'attaque. Et Donald Trump le sait bien. Lors du débat qui l'opposait à Joe Biden ce jeudi 22 octobre, le président américain a accusé la démocrate Nancy Pelosi d'avoir "dansé" dans les rues du quartier chinois de San Francisco, en pleine pandémie. Un argument qu'il a déjà mis plusieurs fois sur la table depuis le mois d'avril, évoquant alors des "fêtes" ou des "rassemblements" autour de l'élue. Et qui lui permet à chaque fois d'éviter les critiques sur sa gestion du coronavirus.
Une simple visite pour marquer son soutien
Cette petite phrase lancée par le candidat à sa réélection a attisé la curiosité des téléspectateurs qui suivaient le dernier face à face avant l'élection du 3 novembre. Sur les réseaux sociaux, chacun a demandé les photos et les vidéos de cet événement. Si bien que sur Twitter, les mots "Pelosi" et "Chinatown" ont été publiés près de 10.000 fois dans la nuit. Deux occurrences qui ont également atteint un pic de recherche sur Google. De quoi supposer que les images de la scène en question émergent rapidement. De fait, la visite de Nancy Pelosi le 27 février dernier avait été suivie par de nombreux médias. Problème : aucune preuve de pareille "danse" ne se retrouve sur le web.
En réalité, l'ambiance de ce déplacement se révèle bien plus grave. On est à ce moment-là au tout début de la pandémie qui s'apprête à paralyser la planète entière. Et, comme en France, la communauté asiatique devient la cible d'attaques xénophobes. Les commerces sont boycottés, chacun est regardé de travers. Un phénomène encore plus visible aux États-Unis, où le président ne cesse de parler de "virus chinois". Or, comme le montre cette étude, ce type de "langage discriminatoire" a eu un "réel impact sur la façon dont les Américains perçoivent les Asiatiques aux États-Unis".
Parmi les victimes de cette discrimination : les magasins du quartier chinois de San Francisco. En témoigne, entre autres, ce patron d'un commerce qui disait perdre entre 500 et 800 dollars par jour "à cause du racisme anti-asiatique".
FLASHBACK: Pelosi in Chinatown during the early days of the pandemic. #Debates2020 https://t.co/tUBKkmEaE9 pic.twitter.com/vLztze1HT5 — Steven Cheung (@CaliforniaPanda) October 23, 2020
Des raisons pour lesquelles la représentante de l'État de Californie choisit de venir apporter son soutien à sa population. Comme le montrent plusieurs médias à l'époque, Nancy Pelosi visite quelques commerces, se rend dans un temple et se promène dans les rues. Avant de tenir une conférence de presse au cours de laquelle elle appelle à "venir à Chinatown" où des "précautions ont été prises", comme ailleurs dans le pays. "Nous savons que le tourisme suscite des inquiétudes (...) mais nous pensons qu'il n'est pas dangereux de venir à Chinatown et nous espérons que d'autres le feront."
Un argument utilisé une vingtaine de fois
Un simple retour sur la couverture médiatique de ce déplacement permet donc de dissiper tout doute quant aux intentions de la cheffe de l'opposition américaine. Sauf chez Donald Trump, qui répète et déforme inlassablement la même fausse information. Toujours avec le même aplomb, il se ressert même désormais de l'événement presque chaque fois qu'il est critiqué pour sa réaction (très) tardive face à l'épidémie.
Comme le montre une recherche dans les scripts des conférences de presse à la Maison-Blanche, il a utilisé cet argument pas moins de 18 fois. Souvent en changeant sa version des faits. D'abord le 14 avril : quand un journaliste lui demande pourquoi n'avoir fermé les frontières qu'à la mi-mars, il rétorque qu'au moment où il interdisait les voyages en Chine, Nancy Pelosi était à Chinatown pour organiser "une marche" afin de se battre contre cette mesure. Plus tard, il affirme qu'elle était à la tête d'un "meeting électoral". Une autre fois, il assure qu'elle a "tenu une foire de rue" dans le quartier, ou encore qu'elle a "organisé des fêtes".
Malgré de nombreux articles démontrant qu'il a tort, le président reste sur la même ligne. Aussi bien devant les journalistes que sur Twitter. C'est d'ailleurs sur son réseau social préféré que le magnat de l'immobilier est allé le plus loin. Selon lui, les "déclarations" que Nancy Pelosi avait faites à ce moment-là, incitant les Américains à se rendre à Chinatown, l'auraient rendue "responsable de nombreux décès". Tout en élégance, Donald Trump la qualifiait alors de "politicienne incompétente de troisième rang !"
Toujours est-il qu'au même moment, le président tweetait que l'épidémie était "vraiment sous contrôle aux États-Unis" et, deux jours plus tard, comparait le Covid-19 à une "grippe ordinaire".
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