ONDE DE CHOC - La vague qui a frappé la ville de Palu, dans l'archipel des Célèbes, ne mesurait "que" 1,50m de hauteur pourtant elle a provoqué de très importants dégâts, entraînant même sur son passage le toit d'une mosquée. Pourquoi une telle puissance ? Explication.
La coupole de la grande mosquée Baiturrahman au centre de la ville de Palu n'est plus qu'un tas de débris informes. L'édifice qui faisait la fierté architecturale de la cette ville des Célèbes a été dévasté par la vague qui a envahi la région vendredi après un important séisme. Comment expliquer de tels dégâts alors que cette vague ne mesurait "que" 1,50m de haut ?
Des bâtiments déjà fragilisés par le séisme. La première réponse est évidente : la succession du séisme puis d'une réplique avaient déjà considérablement fragilisé les bâtiments. Ceux ci ont été plus facilement emportés lorsque la vague est arrivée. Ainsi un hôtel, mais aussi un centre commercial se sont effondrés sous la violence cumulée des deux phénomènes. "Nous pensons que des dizaines ou des centaines (de victimes) n'ont pas encore été dégagées des décombres. Le principal centre commercial de Palu (...) s'est effondré". "L'hôtel Rua-Rua (...) s'est affaissé, il avait 80 chambres dont 76 étaient occupées", ont commenté les autorités.
Une onde violente pendant 15 minutes. Autre explication : la vitesse de la vague : 800 km/h selon les autorités indonésienne. Même sur 1,5m de hauteur, c'est un mur de béton qui a frappé la côte. Par ailleurs, une vague de tsunami a une amplitude très importante. Alors qu'une vague "classique" frappe la plage toutes les 15 secondes, pour les tsunamis, l'onde s'abat sur la cote pendant 15 minutes. "Cela veut dire qu’on a pendant 15 minutes, 1,5 mètre d’eau", explique le sismologue Jérôme Aucan sur LCI. La quantité d'eau apporté sur la plage est 1000 fois supérieure à l'intensité d'une vague normale. Regardez la vidéo ci dessous pour mieux comprendre.
Palu : ville située en fond de baie. La vitesse de l’onde, sa durée, et enfin le site particulier de la ville de Palu expliquent enfin les importants dégâts. Située en fond de baie, la ville est en effet encore plus exposée aux ondes de tsunami, accélérée par la topographie du lieu.