Tuerie d'Uvalde : la réponse policière jugée "chaotique", selon un rapport

L.C. avec AFP
Publié le 18 juillet 2022 à 10h04, mis à jour le 18 juillet 2022 à 10h16

Source : TF1 Info

Le 24 mai, 19 enfants et deux enseignantes sont mortes lors d'une fusillade dans l’école d’Uvalde.
Il a fallu plus d’une heure aux policiers pour neutraliser le meurtrier.
Un rapport d’enquête parlementaire fustige notamment l'absence de commandement.

Une situation "chaotique", une absence de commandement : dimanche 17 juillet, une commission d'enquête parlementaire texane a épinglé l'ensemble des services de police impliqués dans la réponse à la tuerie dans l'école d'Uvalde, qui a fait 21 morts le 24 mai. D'après ce rapport des élus de la Chambre des représentants du Texas, les forces de l'ordre "n'ont pas respecté leur formation" et "n'ont pas placé la vie de victimes innocentes avant leur propre sécurité". 

Une attitude "apathique"

Au total, 376 agents, des garde-frontières aux forces d'élite, sont intervenus dans l'école Robb Elementary School. Mais entre l'arrivée des premiers policiers et la mort du tueur, 73 minutes se sont écoulées. Un délai jugé "inacceptable" lié "une absence de commandement qui pourrait avoir contribué à la perte de vies", écrit le rapport. Même s'il est "probable que la plupart des victimes aient péri immédiatement après les premiers tirs", certaines sont mortes lors de leur transfert à l'hôpital, indiquent-ils. Il est donc "plausible" qu'elles auraient pu survivre si elles avaient été secourues plus vite, assènent-ils encore.

Le directeur de la sécurité publique du Texas, qui avait qualifié la mission "d'échec absolu", "n'a pas assumé sa responsabilité de commandant". Il a fait des erreurs d'analyse, ne disposant pas de toutes les informations, estiment également les parlementaires, notant que personne n'a proposé de l'aider, ni de le remplacer. "L'attitude de tous les agents était apathique", terminent-ils.

Leurs conclusions ont été présentées aux proches des victimes qui, depuis des semaines, regrettaient le manque de transparence des autorités, soupçonnées de vouloir dissimuler les ratés des policiers.


L.C. avec AFP

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