TURQUIE - Au moins cent personnes, membres du principal parti prokurde, ont été arrêtées après le double attentat qui a eu lieu samedi à Istanbul. L'attaque avait été revendiqué par un groupe radical kurde.
Après le double attentat revendiqué par un groupe radical kurde, les autorités turques ont lancé une vaste opération d'arrestations à travers tout le pays. Au moins cent membres du Parti démocratique des peuples (HDP), le principal mouvement prokurde en Turquie, ont ainsi été interpellés a annoncé lundi 12 décembre l'agence progouvernementale Anadalu.
Parmi eux figurent notamment deux chefs de section du HDP : Aysel Guzel, à Istanbul, et Ibrahim Binici, à Ankara. Toutes les personnes arrêtées sont soupçonnées d'appartenir ou de faire la propagande du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), qui est considéré comme un groupe terroriste par le gouvernement turc.
Les coprésidents du HDP arrêtés en novembre
Selon le président turc Recep Tayyip Erdogan, le HDP serait étroitement lié au PKK. L'homme fort de la Turquie a d'ailleurs fait savoir qu'il ne considérait plus ce parti comme un interlocuteur légitime et n'hésite pas à qualifier régulièrement ses membres de "terroristes".
Depuis la tentative de coup d'État à la mi-juillet, de vastes purges ont été lancées. En mai, le parlement a voté la levée de l'immunité des députés visés par des poursuites judiciaires. Une dizaines de parlementaires du HDP, ainsi que les coprésidents Selahattin Demirtas et Figen Yüksekdag ont été arrêtés en novembre et placés en détention vendredi 9 décembre dans le cadre d'une enquête "antiterroriste".
Samedi, l'attaque menée par le Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), proche du PKK, a fait au moins 44 morts, dont de nombreux policiers.
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