TERRORISME - Le cœur d'Istanbul a été frappé ce samedi soir par deux attaques à la bombe, près du stade de Besiktas, qui visaient des forces de l'ordre. 38 personnes, dont 30 policiers, ont péri dans ce double attentat qui n'a pas été revendiqué. Les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), un groupe radical proche du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), ont revendiqué l'attaque.
Deux attaques à la bombe ont frappé le coeur d'Istanbul ce samedi 10 décembre en Turquie, près du stade de Besiktas, dans un quartier touristique de la mégalopole turque. Au moins 38 personnes - 30 policiers, sept civils et une personne dont l'identité n'a pas encore été déterminée - ont été tuées et 166 ont été blessées dans cette attaque.
Le ministre de l'Intérieur turc a annoncé dimanche que les premiers élements de l'enquête désignent les séparatistes kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan, évoquant notamment "la manière dont l'événement a été planifié" ainsi que le "timing" des explosions qui semblent avoir visé des cibles de la police. Plus tard dans la journée, les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), un groupe radical proche du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), ont revendiqué l'attaque, a rapporté l'agence de presse Firat, proche de la mouvance séparatiste kurde.
Un car de la police anti-émeute visé
La première attaque s'est produite à 22h29 samedi, quand une voiture piégée a explosé contre un véhicule de transports de la police à l'extérieur de l'immense stade du club de football de Besiktas, après le match de cette équipe contre celle de Bursaspor. Quelque 45 secondes plus tard, un kamikaze se faisait exploser au milieu d'agents dans le parc de Maçka. Les explositions ont été filmées par les caméras de vidéosurveillance du stade.
Une autre vidéo relayée sur Twitter montre deux jeunes garçons en train de jouer de la guitare quand l'explosion retentit derrière eux. Une vaste lueur apparaît dans leur dos à l'horizon juste avant que se fasse entendre la déflagration.
See this. It is the exact moment of #Istanbul explosion. @akhbar pic.twitter.com/DkvtWAJj7l — Jenan Moussa (@jenanmoussa) 10 décembre 2016
Cérémonie d'hommage et deuil national
Le parquet antiterroriste d'Istanbul a ouvert une enquête sur les explosions et treize personnes en lien avec l'attaque ont été interpellées et mises en garde à vue depuis samedi soir. Une journée de deuil national a été décrétée ce dimanche et le Premier ministre Binali Yildirim a ordonné la mise en berne des drapeaux. Lors d'une cérémonie d'hommage aux policiers tués à Istanbul dimanche, il a également déclaré : "Tôt ou tard, nous nous vengerons (...) l'épée de l'Etat est longue".
TURKEY - People carry the coffins of Turkish police officers during a funeral cerenomy a day after twin bombings in Istanbul. By @ozannkosee pic.twitter.com/GUN8z4HDps — Frédérique Geffard (@fgeffardAFP) 11 décembre 2016
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé dimanche que la Turquie "luttera(it) jusqu'au bout contre le terrorisme" : "Que ma nation et mon peuple en soient assurés : nous lutterons jusqu'au bout contre cette malédiction qu'est le terrorisme", a-t-il déclaré lors d'un point presse à Istanbul. "Nous n'allons pas laisser (cet attentat) impuni. Ils paieront un lourd tribut", a poursuivi le chef de l'Etat.
Deux précédents attentats contre des cars de la police ont fait des dizaines de morts cette année à Ankara. La Turquie est la cible de nombreuses attaques liées à la rébellion séparatiste du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ou attribuées au groupe Etat islamique (EI) qui ont notamment frappé Istanbul et Ankara. La Turquie, qui a déclaré l'état d'urgence après la tentative de coup d'Etat en juillet, est en alerte maximale en raison d'un risque élevé d'attentats.
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