La République Tchèque, qui assure actuellement la présidence de l'UE a vivement réagi à la découverte de centaine de corps près d'Izioum.Prague souhaite qu'un tribunal international pour les crimes de guerre soit mis en place afin d'engager des poursuites.
La découverte d'environ 450 tombes en périphérie d'Izioum, dans l'est de l'Ukraine, a choqué au-delà des frontières. Sur les lieux de cette scène macabre, dans une zone reprise aux Russes la semaine dernière, des corps exhumés ont montré des signes clairs de torture.
Alors qu'elle assure actuellement la présidence tournante de l'UE, La République tchèque a appelé ce samedi à la création d'un tribunal international dédié au traitement de ces crimes de guerre. "Au XXIe siècle, de telles attaques contre la population civile sont impensables et odieuses", a notamment lancé le ministre tchèque des Affaires étrangères, Jan Lipavsky, dans un message posté sur les réseaux sociaux. "Nous ne devons pas passer outre. Nous sommes pour la punition de tous les criminels de guerre", a-t-il poursuivi.
Le ministre, partageant son indignation, souhaite que la justice puisse s'emparer des faits et faire la lumières sur ce qui s'est produit. "J'appelle à la création rapide d'un tribunal international spécial qui poursuivra le crime d'agression", a indiqué Lipavsky. Des enquêteurs, dépêchés sur place, ont rapporté que certains des corps exhumés avaient les mains attachées derrière le dos. Dans le même temps, on apprenait que des corps d'enfants avaient aussi été trouvés.
Ancien pays communiste, la République tchèque fait aujourd'hui partie à la fois de l'UE et de l'Otan. Dans le cadre du conflit qui met aux prises la Russie et l'Ukraine, Prague a accueilli environ 400.000 réfugiés ukrainiens et apporté une aide militaire d'environ 150 millions de dollars à Kiev.