THÉRAPIE – Ted Lieu, représentant démocrate de la Californie au Congrès, a annoncé son intention d’introduire une loi obligeant le président des États-Unis à consulter un psychiatre.
En 1928, le Congrès a adopté une loi contraignant le président des États-Unis en exercice à consulter régulièrement un médecin. À l’époque, il avait été également question d’y inclure un suivi psychiatrique, mais cette proposition-là avait été retoquée, à cause du tabou qui entourait alors l’idée d’une maladie mentale. L’eau a coulé sous les ponts, depuis, et Donald Trump est récemment arrivé à la tête du pays. Ce qui a conduit le démocrate Ted Lieu à ressortir ce projet de loi des tiroirs.
"Je me suis demandé : s’il y avait des questions au sujet de la santé mentale du président des États-Unis, quel serait la meilleure façon d’envisager un traitement ? Nous sommes maintenant au 21e siècle. La santé mentale est aussi importante que la santé physique", argue le représentant du 33e district de l'État de Californie, dans un entretien accordé au Huffington Post. Cela doit concerner "n’importe quel président", dit-il, mais l'élu ne veut surtout pas attendre 2020 et la prochaine élection pour que cette loi entre en vigueur.
"Il n’est pas normal que le président des Etats-Unis, en 24 heures, écrive à propos de la mort, de la destruction, des fausses informations et du Mal, ajoute-t-il. L’aspect le plus troublant, c’est qu’il y a clairement une déconnexion avec la réalité. Lors de sa première conférence de presse à la Maison Blanche, il a aurait pu parler d’emplois ou de soins de santé. Il a parlé de la taille de la foule. Et il a menti. C’est une des choses les plus bizarres qu’on n'ait jamais vues en politique."
D’autres mensonges avérés ont suivi : les "5 millions de personnes qui ont voté illégalement à l’élection" présidentielle ; les autres pays que la Russie qui auraient été derrière les cyber-attaques ; les attentats terroristes que les médias auraient caché à la population… "C’est incroyablement dérangeant, reprend Ted Lieu. Si vous ajoutez à cela ses attaques contre la liberté de la presse ou contre la légitimité des tribunaux, cela nous mène droit à l’autoritarisme. C’est pourquoi j’en ai conclu qu’il est un danger pour le pays tout entier. Là, tout de suite, sur un ordre de sa part, 4000 armes nucléaires pourraient être lancées. Les Etats-Unis pourraient être détruits."
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