Un mois et demi après la tuerie, sacs à dos transparents et nouvelles mesures de sécurité pour les lycéens de Parkland

par Tanguy HAMON
Publié le 3 avril 2018 à 2h10
Un mois et demi après la tuerie, sacs à dos transparents et nouvelles mesures de sécurité pour les lycéens de Parkland

CONTRÔLE - Les élèves du lycée de Parkland ont découvert lundi les nouvelles mesures de sécurité qui s’appliquent dans l’établissement, un mois et demi après la fusillade ayant fait 17 victimes.

Quelques jours après avoir organisé une vaste marche contre le port d’armes aux Etats-Unis, les 3200 élèves  du lycée Marjory Stoneman Douglas de Parkland étaient de retour à leurs études. Lundi, un mois et demi après la fusillade ayant coûté la vie à 17 personnes, ils ont découvert les nouvelles mesures de sécurité avec lesquelles ils devront désormais vivre.

Outre la nouvelle carte d’étudiant qu’ils ont l’obligation de porter en permanence et une présence policière renforcée sur le campus, les lycéens se sont vu distribuer de nouveaux sacs à dos transparents. Le but est de faciliter le travail des policiers, afin de détecter la présence éventuelle d’armes dans les affaires des jeunes gens. Une mesure prise alors qu’un élève avait apporté un couteau en classe quelques jours après la tuerie et qu’un autre s’était fendu de menaces sur les réseaux sociaux.

"C’est comme si nous étions punis"

De nombreuses barrières sont également mises en place pour filtrer les élèves et ces points de contrôle pourrait prochainement être équipés de détecteurs de métaux, a annoncé le district scolaire. Le directeur de l’établissement Ty Thompson a adressé une note aux parents expliquant qu’il s’agissait de mesures semblables à celles présentes lors des événements sportifs ou des concerts.

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Du côté des élèves, le scepticisme régnait lundi matin. "Je crois que c’est une illusion de sécurité et ça ne fera rien, sauf de faire sentir aux étudiants qu’on viole leur vie privée", expliquait l’une d’elles à l’agence AP. "C’est comme si nous étions punis", ajoutait une deuxième à CNN. "On se sent comme en prison, en étant contrôlé chaque fois que nous allons à l’école". "Je crois que si des gens veulent apporter des armes à l’école, ils trouveront un moyen, et des sacs à dos transparents ne changeront rien", concluait une dernière.


Tanguy HAMON

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