Une Belge euthanasiée 16 ans jour pour jour après avoir assassiné ses cinq enfants

par T.G. avec AFP
Publié le 2 mars 2023 à 17h19
JT Perso
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Source : Sujet TF1 Info

Une Belge de 56 ans a été euthanasiée mardi.
Elle avait été condamnée à la prison à perpétuité en 2008 pour avoir égorgé ses cinq enfants.
Un assassinat à l'issue duquel elle avait tenté de se suicider.

Le dernier épisode d'une retentissante affaire criminelle en Belgique. Une femme de 56 ans a été euthanasiée mardi 28 février, seize ans jour pour jour après un crime qui avait marqué les esprits dans le pays : celui de ses cinq enfants. 

Geneviève Lhermitte avait obtenu en 2019 une libération conditionnelle pour être internée en hôpital psychiatrique. C'est cet internement qui a permis une telle décision : en Belgique, depuis une loi de 2002, le geste médical de l'euthanasie est en effet autorisé pour mettre un terme à une souffrance psychique, autant que physique, dès lors que cette pathologie est "constante, insupportable et inapaisable". Le patient, mineur ou majeur, conscient au moment de sa demande, doit aussi pouvoir l'exprimer de manière "réfléchie et répétée" et sa situation médicale doit être jugée "sans issue", en vertu de la loi. "C'est cette procédure spécifique qu'a suivie Mme Lhermitte, avec les différents avis médicaux à recueillir", a déclaré Me Nicolas Cohen, l'avocat de cette femme qui avait fait, à l'époque, la Une des journaux.

"Geste-symbole vis-à-vis de ses enfants"

Le 28 février 2007, Geneviève Lhermitte, une mère au foyer sans aucun antécédent judiciaire, avait assommé puis égorgé son fils et ses quatre filles, âgés de 3 à 14 ans. Le quintuple infanticide s'était produit dans la maison familiale de Nivelles, en Belgique francophone (sud), en l'absence de son mari, le père des enfants, parti en voyage. Cette femme avait ensuite tenté de se suicider en se poignardant.

Selon une psychologue interrogée jeudi par la chaîne de télévision RTL-TVI, Geneviève Lhermitte a choisi de mourir un 28 février dans un "geste-symbole vis-à-vis de ses enfants". "C'est peut-être aussi pour elle le fait de terminer ce qu'elle a commencé car à la base, elle souhaitait mettre fin à ses jours lorsqu'elle les a tués", a ajouté cette psychologue, Emilie Maroit.

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Ce crime, transposé sur le grand écran par le cinéaste belge Joachim Lafosse (À perdre la raison, 2012), avait provoqué l'effroi en Belgique. Et le procès d'assises fin 2008 a également eu un grand retentissement. Geneviève Lhermitte avait tenté de faire valoir, en vain, son déséquilibre mental pour échapper à la prison. La procédure a donné lieu à une bataille d'expertises sur sa supposée irresponsabilité pénale.

L'an dernier, 2966 euthanasies ont été pratiquées en Belgique, une hausse de 9,85% par rapport à 2021, d'après la commission fédérale de contrôle et d'évaluation. Les cancers restent la raison numéro une invoquée. Mais pour près de trois demandes sur quatre, le patient présentait "plusieurs types de souffrances tant physiques que psychiques".


T.G. avec AFP

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