Les Vingt-Sept ont officiellement accordé le statut de candidat à l'UE de l'Ukraine et de la Moldavie.La Géorgie, qui reste pour l'instant à quai, est "prête à travailler avec détermination" pour obtenir, à son tour, le lancement de la procédure d'adhésion.
Une déception qui doit permettre de construire pour la suite. La présidente géorgienne a déclaré jeudi que son pays était déterminé à prendre les mesures nécessaires pour obtenir le statut de candidat à l'adhésion à l'Union européenne, que les dirigeants européens ne lui ont pas accordé. "Nous sommes prêts à travailler avec détermination au cours des prochains mois pour obtenir le statut de candidat", a déclaré Salomé Zourabichvili.
La dirigeante s'est, néanmoins, félicitée que les Vingt-Sept lui aient donné une "perspective" pour un futur avec l'UE. Il s'agit d'un geste "historique", selon elle.
Encore un long chemin à faire
De leur côté, l'Ukraine et la Moldavie ont officiellement obtenu le statut du candidat à l'UE. "C'est un moment unique et historique dans les relations Ukraine-UE", s'est félicité le président ukrainien. "L'avenir de l'Ukraine se trouve au sein de l'UE", assure-t-il. "C'est le plus grand pas vers le renforcement (politique) de l'Europe", martèle-t-il.
Au contraire, les pays des Balkans occidentaux, déjà candidats à l'adhésion, mais bloqués depuis des années dans l'antichambre de l'UE, n'ont pas caché leur amertume. "C'est une bonne chose de donner le statut" de candidat à Kiev, a reconnu le Premier ministre albanais Edi Rama... tout en conseillant aux Ukrainiens de ne "pas se faire d'illusions" sur une adhésion rapide par la suite.
Pour rappel, l'Ukraine, la Moldavie et la Géorgie avaient déposé leur candidature peu après le début, fin février, de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
La semaine dernière, la Commission européenne avait déclaré qu'elle évaluerait d'ici à la fin de 2022 "la manière dont la Géorgie remplit un certain nombre de conditions avant de lui accorder le statut de candidat". Parmi les priorités identifiées par la Commission figurent notamment la fin de la polarisation politique ou les progrès en matière de liberté des médias, de réformes judiciaires et électorales.