Le pouvoir et l'opposition vénézuéliennes ont signé à Mexico "un second accord partiel en matière de protection sociale".Des négociations suivies de près par les États-Unis, la France, l'Espagne, la Norvège, le Mexique et la Colombie.L'accord a permis un nouvel allègement des sanctions américaines envers le régime de Caracas.
Le pouvoir et l'opposition du Venezuela ont signé, ce samedi 26 novembre, à Mexico "un second accord partiel en matière de protection sociale" au terme de négociations suivies de près par les États-Unis, la France, l'Espagne, la Norvège, le Mexique et la Colombie. Les représentants du président Nicolas Maduro et de l'opposition ont signé cet accord - après une interruption des pourparlers de 15 moins - au terme de négociations qui représentent "un espoir pour toute l'Amérique latine" et "le triomphe de la politique", a salué le ministre mexicain des Affaires étrangères Marcelo Ebrard.
La signature de cet accord s'est immédiatement traduit par un allègement des sanctions pétrolières américaines envers le régime de Caracas, sur fond d'isolement de la Russie. Le gouvernement américain a ainsi autorisé le géant pétrolier Chevron à reprendre partiellement ses activités d'extraction de pétrole au Venezuela juste après l'annonce d'un "second accord partiel de protection sociale du peuple vénézuélien".
Une "étape importante dans la bonne direction"
Dans un communiqué, le département du Trésor a autorisé Chevron à relancer en partie les activités de sa co-entreprise détenue dans ce pays, en partenariat avec l'entreprise publique Petroleos de Venezuela (PdVSA). Chevron doit cependant s'assurer que "PdVSA ne reçoive aucun revenu des ventes de pétrole réalisées par Chevron".
En mai, Washington avait déjà permis à Chevron de "négocier les termes de potentielles futures activités au Venezuela", ce qui représentait une première entorse à l'embargo sur le pétrole vénézuélien imposé par Washington en 2019 dans l'espoir d'évincer Nicolas Maduro et son régime socialiste. Samedi, un haut-responsable américain a qualifié l'accord d'"étape importante dans la bonne direction". "Nous nous associons à la communauté internationale qui salue la reprise des négociations", a-t-il dit, requérant l'anonymat.
L'ensemble des autres sanctions "restent en place"
Un haut responsable de l’administration américaine a en revanche précisé que l'ensemble des autres sanctions "restent en place et les États-Unis continuent de les appliquer vigoureusement et de rendre comptable toute personne qui violerait la loi américaine, serait engagée dans la corruption ou le non-respect de l'État de droit au Venezuela".
Le pays est confronté à des sanctions américano-européennes, dont un embargo pétrolier de Washington, afin de pousser le président Nicolas Maduro au départ, aggravant du même coup la crise économique qui touche le Venezuela sans que soient obtenus les résultats escomptés sur le plan politique.
Les discussions ont repris depuis mai, avec un assouplissement de certaines sanctions américaines, notamment comme conséquence de l'invasion de l'Ukraine par la Russie et ses effets sur les prix du pétrole, qui ont conduit les États-Unis à réétudier leur position vis-à-vis de Caracas.