Viaduc écroulé à Gênes : le concessionnaire du pont mis en cause, il se défend

Publié le 15 août 2018 à 15h21
Viaduc écroulé à Gênes : le concessionnaire du pont mis en cause, il se défend

A QUI LA FAUTE ? - Après l'effondrement du pont de Gênes mardi 14 août, causant des dizaines de morts, l'heure des comptes a déjà sonné. Le gouvernement italien pointe le défaut de maintenance du concessionnaire du viaduc. La société Autostrade per l'Italia, qui s'expose à des sanctions allant jusqu'à 150 millions d'euros, se défend et plaide un accident "imprévisible".

Alors que les secours cherchent encore des victimes sous les décombres du pont qui s’est effondré mardi 14 août à Gênes en fin de matinée faisant des dizaines de victimes, la question des responsabilités se pose avec acuité.  

Les responsables de cette catastrophe devront payer, payer tout, payer cher
Matteo Salvini, ministre de l'Intérieur

Le gouvernement populiste italien passe à l'attaque ce mercredi comme le promettait Matteo Salvini, ministre de l'Intérieur italien, sur Twitter mardi soir. "Les responsables de cette catastrophe devront payer, payer tout, payer cher". En ligne de mire : la société gérante l'autoroute, Autostrade per l'Italia, pointée du doigt par Luidgi Di Mario, vice-Premier ministre. Pour lui, le pont "ne s'est pas écroulé par fatalité mais parce que la maintenance n'a pas été faite". 

"La révocation des concessions est un minimum" martelait sur une radio locale le ministre de l'Intérieur. Le ministre des Infrastructures et des Transports, Danilo Toninello, réclame des noms et appelle les dirigeants de la société à démissionner. Il a par ailleurs lancé une procédure de révocation de toutes les concessions de la compagnie, et évoque des  sanctions qui pourraient aller jusqu'à 150 millions d'euros. 

Il n'y avait aucune raison de penser que le pont était dangereux
Autostrade per l'Italia

"Des travaux de consolidation étaient en cours sur la base du viaduc", explique la société Autostrade per l'Italia dans un communiqué publié mercredi matin. Ces travaux faisaient l'objet "d'activités constantes d'observation et de vigilance". Le concessionnaire ajoute que le pont Morandi était contrôlé tous les trimestres, en respect de la loi. Des vérifications supplémentaires ont même été menées et des experts extérieurs consultés, assure l'entreprise. 

Un des dirigeants compare cette catastrophe à un accident "imprévisible" et affirme qu'il n'y avait aucune raison de penser que ce viaduc était dangereux. 


La rédaction de TF1info

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