"Fratelli d'Italia", mené par Giorgia Meloni, est arrivé en tête des élections législatives italiennes.S'inscrivant dans la mouvance néo-fasciste, la politicienne assure avoir adouci ses positions.Mais à l'âge de 19 ans, Giorgia Meloni n'hésitait pas à dire son admiration pour Mussolini.
Le mot d'ordre fut de rassurer. Alors que les premiers résultats concernant les législatives italiennes tombaient, confirmant l'arrivée en tête du parti "Fratelli d'Italia", sa dirigeante, Giorgia Meloni, bien placée pour devenir la cheffe du prochain gouvernement, a multiplié les appels à l'apaisement.
Face aux Italiens, mais aussi à l'Europe, la politicienne de 55 ans assuré qu'avec la coalition d'extrême droite, "nous gouvernerons pour tous les Italiens... Nous le ferons dans l'objectif d'unir le peuple."
Je crois que Mussolini était un bon politicien
Giorgia Meloni
À 19 ans pourtant, Giorgia Meloni avait moins de mal à assumer son héritage politique, celle de l'Italie fasciste. Dans un reportage de France 3, tourné au moment des élections générales italiennes en 1996 et diffusé le 20 avril, soit la veille du vote, la jeune femme, déjà militante depuis ses 15 ans, déclarait : "Je crois que Mussolini était un bon politicien."
"Tout ce qu’il a fait, il l’a fait pour l’Italie. Et on ne retrouve pas ça chez les politiciens qu’on a eus au cours des 50 ans dernières années", explique encore Giorgia Meloni dans cette vidéo mise en avant par les archives de l'INA. Celle-ci militait alors pour le mouvement des jeunes de l'Alliance nationale, qui a remplacé le Mouvement social italien, parti fasciste créé après la Seconde Guerre mondiale. Un mouvement dont "Fratelli d'Italia", le parti que Giorgia Meloni a créé en 2012, est un héritier. Son symbole, la flamme tricolore, en est d'ailleurs une référence.
Cette longue expérience de militante dans la mouvance néo-fasciste n'a pas manqué de lui être reproché lors de la campagne des législatives, au point qu'elle est revenue sur certaines de ses déclarations. Elle reconnaît encore aujourd'hui à Mussolini d'avoir "beaucoup accompli", sans l'exonérer de ses "erreurs", lui reprochant les lois antijuives et l'entrée en guerre.
Dans son parti, il n'y aurait par ailleurs "pas de place pour les nostalgiques du fascisme, ni pour le racisme et l'antisémitisme". Refusant la terminologie d'extrême-droite pour se positionner du côté de la droite conservatrice, Giorgia Meloni reste cependant classée par de nombreux médias et politologues comme étant l'héritière des partis "postfascistes".