Victoire symbolique en mer Noire, l'Otan renouvelle son soutien à Kiev... Le point sur la situation en Ukraine

C.G
Publié le 1 juillet 2022 à 6h22

Source : TF1 Info

Au 127e jour de guerre en Ukraine, les Ukrainiens ont remporté une victoire en repoussant l'armée russe de l'île des Serpents.
Les États membres de l'Otan ont réitéré leur soutien indéfectible à l'Ukraine.
Alors que les bombardements s'intensifient à Lyssytchansk, un tir de missile sur la région d'Odessa a provoqué la mort de dix personnes dans la nuit de jeudi à vendredi.

Au 127e jour de guerre en Ukraine, alors que les Ukrainiens ont réussi à repousser les forces russes de l'île des Serpents, un endroit symbolique envahi dès les premières heures de l'offensive russe, les combats continuent de s'intensifier dans l'est du pays. L'Otan, réuni à Madrid pour un sommet qui touchait à sa fin jeudi 30 juin, a promis, avec les États-Unis en tête, un soutien indéfectible sur le long terme à l'Ukraine.

Une victoire ukrainienne et symbolique. L'armée russe a affirmé se retirer de l'île des Serpents "en signe de bonne volonté", jeudi 30 juin. Ce lieu symbolique avait été pris par les forces russes dès les premières heures de leur offensive, en février dernier. Cette décision de Moscou a été justifiée par des objectifs ayant été "atteints" et pour faciliter les exportations de céréales ukrainiennes d'Ukraine par la mer Noire.

Mais la version des militaires ukrainiens est radicalement différente. Kiev assure que les Russes ont abandonné l'île aux Serpents parce qu'ils se sont retrouvés "dans l'incapacité de résister au feu de notre artillerie, de nos missiles et de nos frappes aériennes". Selon le président Volodymyr Zelensky, "l'île aux Serpents est un point stratégique et cela change considérablement la situation en mer Noire (...). Cela ne garantit pas encore que l'ennemi ne reviendra pas. Mais cela limite déjà considérablement les actions des occupants".

Des bombardements près de Dnipro

De nombreux bombardements à Lyssytchansk. Par contraste avec la victoire ukrainienne sur l'île des Serpents, la situation à Lyssytchansk, une ville du bassin industriel du Donbass située à l'est de l'Ukraine où se concentrent la majeure partie des combats, "demeure extrêmement difficile", a indiqué le président Zelensky.

Les bombardements "très puissants" rendent impossibles les évacuations de civils, a déploré le gouverneur régional Serguiï Gaïdaï, estimant qu'il reste encore 15.000 civils. Lyssytchansk est la dernière grande ville ukrainienne à ne pas être encore tombée aux mains des Russes dans la région de Lougansk, l'une des deux provinces du Donbass, que Moscou souhaite entièrement contrôler.

L'Ukraine touchée par de nouveaux bombardements. Près de Dnipro, dans le centre-est de l'Ukraine, un bombardement a touché une entreprise agricole, détruisant 40 tonnes de maïs, selon les autorités régionales. Dans le sud de l'Ukraine, dix personnes ont été tuées dans un tir de missile sur la région d'Odessa a annoncé un haut responsable ukrainien dans la nuit du jeudi 30 juin au vendredi 1er juillet. Le missile aurait été tiré par un "avion stratégique" depuis la mer Noire. Selon Serguiï Bratchou,  le porte-parole de l'administration de la région d'Odessa, "le nombre de morts dans un immeuble d'habitation est monté à dix".

Nouveau soutien de l'Otan à Kiev. Réuni à Madrid depuis le mardi 28 juin, l'Otan et notamment les États-Unis, ont de nouveau affirmé leur soutien à l'Ukraine. Lors de la cérémonie de clôture du sommet, Joe Biden, le président américain, a déclaré "nous allons rester aux côtés de l'Ukraine et toute l'Alliance restera aux côtés de l'Ukraine aussi longtemps qu'il le faudra pour assurer qu'elle ne soit pas battue par la Russie".

De nouvelles aides militaires annoncées par plusieurs États membres de l'Otan. Boris Johnson, le Premier ministre britannique, s'est engagé à verser une rallonge d'un milliard de livres (1,16 milliard d'euros) et Joe Biden 800 millions de dollars supplémentaires. Le Trésor américain a également rendu public le gel d'avoirs supérieurs à un milliard de dollars d'une société ayant son siège aux États-Unis et contrôlée par l'oligarque et homme politique russe Souleiman Kerimov, déjà sanctionné par Washington.

De son côté, le président français, Emmanuel Macron, a prévu la révision de la programmation militaire de la France, indiquant que "nous devons maintenant, entrant dans une période de guerre, savoir produire plus vite, plus fort certains types d'équipements". Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a pour sa part jugé "ridicule" l'accusation du président Vladimir Poutine qui avait affirmé mercredi soir que l'Alliance atlantique avait des "ambitions impérialistes" à l'égard de la Russie.

La Turquie encourage à un cessez-le-feu. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, qui s'efforce de garder le contact avec les deux parties en se plaçant en médiateur, a de son côté appelé à "intensifier les efforts" pour un cessez-le-feu.


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