VIDÉO - Grèce : un incendie destructeur aux portes d'Athènes

Mercredi 20 juillet, la banlieue nord d'Athènes s'est embrasée, entrainant l'évacuation de centaines de personnes. Au lendemain du drame, Connie Ifandie est retournée dans ce qui était chez elle et dont il ne reste désormais que des murs calcinés. "On a construit cette maison avec mon mari il y a 30 ans et on y a mis tout notre cœur. Là, les enfants sont en vacances, ils ne savent pas encore", raconte-t-elle en larmes.

Il est impossible pour elle de comprendre pourquoi les pompiers ne sont venus qu'à deux et largement sous-équipés. "Le gouvernement s'en fiche si notre maison brûle. Tout ce qu'ils ont fait, c'est de nous demander d'évacuer. Il n'y avait personne pour protéger notre maison. Résultat : tout a été brûlé", lâche cette Grecque, amère.

En une nuit, ce sont 10.000 hectares qui sont partis en fumée, soit la moitié de la surface brûlée depuis deux semaines en Gironde. Un incendie largement alimenté par un vent soufflant jusqu'à 100 km/h et qui a rendu les largages par hélicoptères impossibles. Le lendemain, plusieurs maisons fument encore, dont celle d'Alexandros. "Tout a été détruit, on est comme des réfugiés dans notre propre pays", décrit-il en marchant dans les gravas qui jonchent le sol de sa maison.

Ici, les incendies sont fréquents. C'est le quatrième que connaît Kotzia Stavroula en 30 ans. Mais jamais les flammes n'avaient touché sa maison. "Ça recommençait tout juste à repousser, à devenir beau... C'est horrible, ça recommence à chaque fois, d'année en année", constate-t-elle, découragée, "je crois que je n'ai pas encore réalisé ce qu'il s'est passé". Ce jeudi soir, un nouveau front s'est déclaré au sud d'Athènes. Tous les habitants espèrent ne pas revivre le cauchemar de juillet 2018, lorsque 102 personnes avaient perdu la vie dans les incendies.