En Iran, la cruauté du régime face aux mouvements de protestation ne faiblit pas.Ce samedi, deux autres manifestants, qui n'avaient qu'une vingtaine d'années, ont été exécutés.Ils avaient été condamnés après un simulacre de procès.
Il avait 22 ans. Mohammad Mehdi Karami a été pendu samedi 7 janvier, après un procès expéditif. Des aveux arrachés sous la torture, il est condamné à mort, reconnu coupable d'avoir tué un milicien du pouvoir. Champion de judo, membre de l'équipe nationale iranienne, il était descendu manifester dans la rue contre des dirigeants dictatoriaux. Il n'est jamais rentré chez lui.
Malgré le règne de la peur, la mobilisation continue
Son père, joint par des journalistes iraniens, raconte son dernier coup de téléphone. Son exécution et celle de cet autre manifestant de 27 ans, Mohammad Hosseini, attise les flammes de la contestation. Ce dimanche soir, de nouveaux rassemblements ont eu lieu à Téhéran.
Ils n'ont jamais cessé depuis maintenant plus de 100 jours. Manifestations et destructions des symboles du pouvoir sont désormais beaucoup plus risquées. Les opposants sont traqués, les rassemblements interdits. Des images, qui pourraient valoir la mort à leur auteur, montrent les rues d'une ville où le gouvernement compte bien empêcher la contestation. Mais cela n'éteint pas la voix des opposants. "Morts aux dirigeants", scandent-ils, depuis leur appartement.
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