À Venise, l’île de Murano est célèbre dans le monde entier pour ses maîtres-verriers. Leurs fours fonctionnent au gaz, mais avec des tarifs qui ont augmenté de 500%, certaines entreprises envisagent le pire.
Depuis le 13e siècle, le verre est travaillé sur l’île. C’est la vitrine de Murano. mais elle est actuellement menacée par la cherté de l’énergie. Les fours de Cristiano Ferro sont maintenus à 1 400 degrés pour fabriquer du verre. Il faut deux semaines pour atteindre cette température. Alors les machines tournent, d'ordinaire, 24 heures sur 24, alimentées par du méthane. Un gaz que l’Italien importe et dont le prix a été multiplié par presque cinq entre janvier et octobre.
À contre-cœur, Cristiano Ferro éteint treize de ses quinze fours. C'est le principal grossiste de l’île. Il a stoppé la production de verres colorés. Les deux-tiers de ses employés sont actuellement au chômage. Certains maîtres verriers font preuve d’ingéniosité pour résister.
Aristide Najean a été séduit par les verres de Murano, il y a 30 ans. Dans son atelier, on se concentre ces jours-ci sur des coupes à champagne. Des petites pièces qui limitent l’ouverture du four et évitent ainsi la déperdition d’énergie. Même s’il ne rentre pas dans ses frais, Aristide Najean refuse d’éteindre ses fours. Il ne veut pas voir disparaître cet artisanat propre à Murano qui fait briller les yeux des visiteurs.
La région Vénétie vient de débloquer trois millions d’euros pour assurer quelques mois de sursis à cette fragile industrie.
T F1 | Reportage L. Malnoy, L. Pensa
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