Donald Trump a annoncé son inculpation dans l'affaire des archives de la Maison Blanche jeudi soir.C'est la première fois qu'un ancien président des États-Unis fait l'objet de poursuites fédérales.Ce qui pose la question d'une possible peine de prison.
Donald Trump pourrait-il troquer son costard cravate aux couleurs des États-Unis pour une combinaison orange ? C'est en tout cas la question que se posent bon nombre d'observateurs après que l'ancien président a annoncé ce jeudi 8 juin faire l'objet de poursuites pénales fédérales, suspecté d'avoir détenu des documents classifiés dans sa propriété de Mar-a-Lago, en Floride.
Jusqu'à 100 ans de prison
C'est la première fois dans l'histoire des États-Unis qu'un ancien président fait face à une inculpation fédérale. Et ici, ce qui lui est reproché est particulièrement grave. Dans le détail, l'ancien magnat de l'immobilier est inculpé de sept chefs d'accusation, dont rétention délibérée de secrets de la défense nationale en violation de la loi sur l'espionnage, fausses déclarations et complot d'obstruction à la justice. Trois charges pour lesquelles la loi américaine prévoit des peines de prison allant jusqu'à 20 ans, comme le soulignage ABC News. L'ensemble de cet acte d'accusation est même passible d'une peine allant jusqu'à 100 ans de prison, assure la chaîne américaine qui évoque "des conséquences juridiques incontestables".
D'autant qu'il arrive "régulièrement que des personnes soient condamnées à des peines de prison pour rétention de documents classifiés, conspiration et obstruction", note CNN dans un article sur le sujet. Le média relève toutefois que "les hauts fonctionnaires accusés d'actes répréhensibles ont toujours trouvé un moyen d'échapper à la prison", citant l'exemple de Richard Nixon, qui a bénéficié de la grâce présidentielle de son successeur. Idem pour d'autres membres du cabinet de la Maison blanche ayant conclu à chaque fois des "accords de plaidoyer", qui consistent pour un suspect à négocier sa peine en reconnaissant sa culpabilité.
Reste que le calendrier semble s'accélérer, à mesure que la campagne électorale avance. Et que les affaires juridiques dans lesquelles est cité l'ancien locataire de la Maison Blanche se multiplient. Une procureure de Géorgie doit ainsi annoncer d'ici septembre le résultat de son enquête menée depuis des mois sur les pressions qu'il a exercées pour tenter de changer le résultat de la présidentielle de 2020. De quoi poser une deuxième question. Donald Trump pourrait-il accepter l'investiture républicaine en portant un bracelet à la cheville ? Ou pire, se présenter depuis une cellule de prison ? En tout cas, rien ne l'en empêche. Aux États-Unis, être inculpé et même condamné pour un délit ou un crime n'interdit pas d'être candidat.
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