EFFROI - Au moins trois détonations sont survenues samedi devant un établissement scolaire pour filles. Le gouvernement afghan accuse les Talibans, qui démentent.
Dans une période particulièrement sensible, l'horreur s'est invitée devant l’école Sayed Al-Shuhada de Kaboul, en Afghanistan, samedi 8 mai : une voiture piégée a d'abord explosé devant cet établissement pour filles, a annoncé le porte-parole du ministère de l'Intérieur afghan, Tariq Arian. Puis deux autres bombes ont explosé alors que les élèves se ruaient dehors.
"Je me suis précipité sur les lieux et je me suis soudain retrouvé au milieu de corps dont les mains et les têtes avaient été tranchées, les os brisés. C'étaient toutes des filles", a témoigné un habitant au micro de TF1. Le quartier de Dasht-e-Barchi, où est survenu le drame, est situé dans l'ouest de la capitale afghane. Il est majoritairement peuplé par des chiites hazaras et on s'y préparait à célébrer la fête musulmane de l'Aïd el-Fitr, qui marque la fin du mois de jeûne du ramadan.
Le président dénonce la "sauvagerie" des Talibans
Au travers d'un communiqué, le président afghan, Ashraf Ghani, a accusé les Talibans d'être à l'origine de cette attaque : "Ce groupe de sauvages n'a pas la capacité d'affronter les forces de sécurité sur le champ de bataille, alors il s'attaque à la place de façon barbare à des bâtiments publics et aux écoles de filles". D'après le porte-parole adjoint du ministère de l’Intérieur, Hamid Roshan, une enquête pour "attaque terroriste" a été ouverte.
Les Talibans, de leur côté, ont rejeté toute responsabilité, répliquant par le biais d'un communiqué indiquant que la nation devait "protéger et veiller sur les établissements scolaires". Ils ont aussi rappelé qu'ils avaient signé un accord avec les États-Unis : ils s'engageaient à ne plus perpétrer d'attentats afin de ramener la paix dans le pays et permettre ainsi le départ des troupes américaines.
Réunis jeudi à Berlin, les États-Unis et l'Union européenne ont souligné que "le processus de retrait des troupes ne doit pas servir de prétexte aux Talibans pour suspendre le processus de paix". Alors que les troupes américaines ont déjà reporté leur départ, du 1er mai dernier au 11 septembre prochain, les autorités locales accusent les Talibans d'intensifier les violences afin d'entraver le processus de paix. Un constat partagé par Washington et Bruxelles, qui ont réclamé jeudi que les Talibans "cessent leur offensive de printemps non déclarée".
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