La Russie a de nouveau été attaquée sur son sol.Dans la région de Belgorod, les habitants fuient par milliers des bombardements.Cette offensive serait menée par des groupes russes locaux anti-Poutine, soutenus par Kiev.
Les images que l'on découvre dans la vidéo de TF1 ci-dessus ne proviennent pas d'Ukraine, mais de Russie. On y voit un bâtiment administratif en flammes, touché par des bombardements. Depuis deux semaines, les attaques sur le territoire russe se multiplient. Plusieurs bâtiments ont été détruits, et au moins une dizaine de civils ont été blessés.
100.000 Russes évacués
Ces attaques ont eu lieu loin du front du Donbass, qui se situe plus au sud. Elles se concentrent dans les régions de Belgorod et de Chebekino, à quelques kilomètres de la frontière ukrainienne. Les habitants du secteur fuient les combats en embarquant dans des trains ou des bus. En tout, 100.000 personnes ont déjà dû être évacuées. Les autorités aménagent des centres sportifs pour les accueillir, leur fournir de quoi dormir, boire et manger. L'idée est de rassurer une population qui semble traumatisée par ces attaques, qui n'avaient été que sporadiques depuis le début du conflit en février 2022.
"J'en appelle au gouvernement, à Monsieur Poutine", réagit une habitante de Belgorod, "faites attention à nous, nous avons tout perdu, même l'espoir que quelque chose de bon arrive". À la télévision, le chef de l'État russe s'emploie à rassurer, mais il ne peut plus dissimuler les faits. Des soldats pro-ukrainiens de nationalité russe, opposés à Vladimir Poutine, mènent désormais des opérations de harcèlement au sol sur le territoire russe, un front intérieur inédit depuis le début de l'invasion de l'Ukraine. "Ça déstabilise la Russie", estime la politologue Vera Grantseva, "ça contribue au fait que la société russe commence à se demander : 'Pourquoi cette guerre est arrivée sur notre territoire ?'". Ces petits groupes n'ont fait que des dégâts matériels encore mineurs, mais on s'en inquiète jusqu'à Moscou.
Sur le
même thème
Tout
TF1 Info