TRUMP BLUES - Aux États-Unis, nombreux sont les journalistes faisant part d'un constat a priori inimaginable trois mois plus tôt : Donald Trump leur manque. Le nouveau président Joe Biden, beaucoup plus posé et discret, suscite moins l'attraction et, surtout, il fait moins vendre.
Porté disparu dans les médias, Donald Trump est devenu presque invisible. Avec lui comme président, chaque intervention faisait des shows gras des journalistes américains qui s'en donnaient à cœur joie, goûtant ses conférences de presse aux airs de matchs de boxe. Soit très loin du style de Joe Biden, sobre, parfois, presque timide.
Étrangement, une partie de la presse qui adorait détester Donald Trump, a le blues. Il faut dire aussi que les audiences s’effondrent depuis son départ de la Maison Blanche. La chaîne CNN a perdu la moitié de son public aux heures de grande écoute, moins 48%. Le Washington Post, lui, a perdu un quart de ses lecteurs.
Dans le reportage en tête d'article, nous interrogeons le journaliste Paul Farhi sur cette question du "Trump blues". Une question nous brûle les lèvres : “Est-ce que Donald Trump vous manque ?”. Tout en rigolant, il nous répond : “Oui, je pense que c’est assez vrai. On remarque qu’il y a moins d’intérêt pour l’actualité avec le mandat de Biden. Donc, d’une certaine manière, oui il nous manque un peu”. Et c’est là tout le paradoxe.
Sans Trump, la désinformation politique se fait discrète... pour l'instant
Donald Trump déteste les journalistes mais adore les caméras. Avec Joe Biden, c’est tout l’inverse. Selon le journaliste de NBC Jonathan Allen, auteur du livre Lucky : How Joe Biden Bradley won the presidency, “jamais un président n'a été aussi accessible que Donald Trump" : "Quand il envoyait un tweet, on pouvait écrire un sujet en quelques minutes et ça faisait forcément de l’audience. Maintenant, il va falloir travailler" dit-il.
Ce silence va de pair avec la désinformation politique qui se fait discrète... pour l'instant. Lorsque Twitter a annoncé la suspension permanente du compte de Donald Trump après l'assaut du 6 janvier sur le Capitole américain, le réseau social s'est justifié en évoquant le risque de nouvelles incitations à la violence. L'annonce était intervenue après des semaines de contestation de la victoire de Joe Biden à la présidentielle de 2020 par le milliardaire. Près de trois mois plus tard, le nombre de publications aux affirmations politiques erronées ou trompeuses a connu une baisse spectaculaire aux États-Unis, une tendance dont Twitter et Facebook souhaitent s'attribuer le mérite.
Avec Trump privé de porte-voix et Biden bien plus discret dans les médias, l'absence d'élection à court terme pousse les Américains à délaisser la vie politique et s'intéresser davantage à la reprise économique et à la campagne de vaccination contre le Covid-19. Reste que Donald Trump cherche encore à prendre de la lumière. Trump, privé de ses caisses de résonance qu'étaient Twitter et Facebook, a laissé poindre son isolement relatif dans quelques interviews sans panache, même si son entourage a laissé entendre qu'il pourrait lancer son propre réseau social pour l'aider à effectuer son grand retour. Les journalistes américains n’ont donc, peut-être, pas encore perdu leur meilleur ennemi.
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