Guerre en Ukraine : la contre-offensive ukrainienne se fait attendre

"C'est un défi" : comment l'Occident espère augmenter sa production de munitions

par La rédaction de TF1info | Reportage Florian Litzler, Arnaud Ifergane
Publié le 20 février 2023 à 13h31
JT Perso

Source : JT 20h WE

Emmanuel Macron a durci ses propos face au Kremlin lors de son discours à la conférence de Munich pour la sécurité.
Les Occidentaux y ont souligné qu’il est difficile de fournir de nouvelles munitions à l’Ukraine dans les temps impartis.

Qu'elles soient pour les fusils d’assaut, pour ces soldats ukrainiens qui défendent leurs tranchées, ou encore de plus gros calibres. L’approvisionnement en munitions, obus, missiles, roquettes, est crucial pour chacune des deux armées. Les Ukrainiens ne pourraient pas tenir sans celle fournie par l’OTAN, mais leur situation se complique. "Le rythme actuel d'utilisation de munitions (...) est beaucoup plus élevé que notre rythme actuel de production. Oui, nous avons un problème, oui, c'est un défi", a affirmé Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'OTAN. 

Pour les obus d’artillerie, notamment. L'armée ukrainienne en tire 5000 par jour. Les États-Unis, qui en fournissent beaucoup à Kiev (Ukraine), en produisent 14.000 par mois. L’Hexagone, qui est aussi fournisseur, en fabrique seulement 10.000 par an. Pourquoi les niveaux de production sont-ils si bas ? C’est parce que les munitions coûtent cher. Pour un obus classique, il faut 6000 euros et 28.000 euros pour les obus intelligents.

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Le gouvernement français assurait dès le mois de juin vouloir accélérer la fabrication de munitions. Problème, le mois dernier, les fabricants interrogés disaient toujours attendre ces commandes supplémentaires. L’État a trop tardé, d'après certains experts et militaires, et mal anticipé la durée du conflit en Ukraine. À cela, s'ajoutent des délais administratifs incompressibles. Le ministère des Armées nous a assurés que le pays va renforcer ses capacités industrielles pour la fabrication des munitions cette année. L'État va investir cette année 2 milliards d'euros dans la fabrication de munitions. C'est 500 millions de plus que l'an dernier. 


La rédaction de TF1info | Reportage Florian Litzler, Arnaud Ifergane

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