Une catastrophe ferroviaire endeuille la Grèce

VIDÉO - Catastrophe ferroviaire meurtrière en Grèce : que s'est-il passé ?

par Antoine LLORCA | Reportage : Esther Lefebvre, Sofiane Cherifi
Publié le 2 mars 2023 à 10h07
JT Perso

Source : JT 20h Semaine

Dans la nuit du mardi 28 février au mercredi 1er mars, un train de voyageurs et un convoyeur de marchandises sont entrés en collision entre Athènes et Thessalonique.
Le dernier bilan en date de ce jeudi fait état d'au moins 42 morts et des dizaines de blessés.

Comme vous le voyez dans la vidéo en tête de cet article, les sièges violets sont ceux du train de passagers, pulvérisés à des dizaines de mètres à la ronde. Pour les secouristes, ce mercredi après-midi, il y a peu d'espoir de retrouver des survivants. Les trois voitures de tête sont méconnaissables, certaines sont calcinées.

Que s'est-il passé ?

Parties d'Athènes mardi soir, le train Intercity avec 342 passagers et 10 employés à son bord se dirige en direction de la ville de Thessalonique. Un autre train de marchandises fait le trajet inverse sur la même voie. Les deux véhicules se percutent frontalement peu avant minuit. Un incendie s'est alors déclenché : les deux locomotives ont été détruites et les trois premiers wagons du train de passagers ont déraillé, pulvérisés dans le choc. Les deux conducteurs sont tués sur le coup. 

Un rescapé a pu filmer certaines images. On peut voir que ceux qui le peuvent s'échappent dans la confusion la plus totale. Ils ont été évacués à Thessalonique. "Un incendie s'est déclenché juste à côté de nous. Et lui (il pointe une personne à ses côtés, ndlr), il a trouvé un trou et on a tous réussi à sortir", explique un rescapé dans la vidéo en tête de cet article.

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Quelques heures après le drame, et alors que les critiques fusent contre l'état déplorable du réseau ferré, Kostas Karamanlis, ministre du Transport grec, se rend sur place et paraît bouleversé. Il a annoncé sa démission. Mercredi soir, le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis, qui s'est rendu sur les lieux, a déclaré que "tout montre que le drame est dû, malheureusement, principalement à une tragique erreur humaine".

Dans le cadre de l'enquête immédiatement ouverte, le chef de gare de Larissa a été arrêté à la suite de sa déposition au commissariat et témoignera ce jeudi devant la justice. Cet homme de 59 ans est poursuivi pour "homicides par négligence" et "lésions corporelles involontaires". S'il est reconnu coupable, il encourt la prison à vie.


Antoine LLORCA | Reportage : Esther Lefebvre, Sofiane Cherifi

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