Chongqing, située dans le sud-ouest de la Chine, est la plus étendue et la plus peuplée des municipalités au monde.Elle est aussi spectaculaire et futuriste avec des gratte-ciel traversés par le métro."Sept à Huit" vous y emmène.
Avec ses 35 millions d'habitants, Chongqing est considérée comme la plus grande municipalité au monde. Des échangeurs autoroutiers tentaculaires, une forêt de gratte-ciel, des tours jumelles plaquées or, des bâtiments traversés par le métro... Elle ressemble aux villes de nos sciences-fictions. 300.000 personnes viennent s'y établir chaque année, comme le montre le reportage de "Sept à Huit" visible en tête de cet article. Dans les années 1950, Chongqing n'était pourtant qu'un enchevêtrement de masures blotties sur des collines.
Une municipalité aussi grande que l'Autriche
Le Parti communiste a décidé d'en faire la Chicago chinoise. L'objectif est de développer l'ouest pauvre du pays pour le rééquilibrer face à l'est, Pékin, Shanghai ou Hong Kong. Des milliards de yuans ont été injectés dans des tours mégalomaniaques en or ou encore des échangeurs routiers dantesques de plus de 20 voies, ici le métro aérien traverse même les immeubles. Aujourd'hui, cette municipalité aussi grande qu'un pays comme l'Autriche est le symbole d'une Chine qui se rêve comme la superpuissance du futur.
La femme qui incarne le mieux cette méga-ville c'est He Yongzhi , surnommée la reine de la fondue chinoise. À 66 ans, c'est une célébrité, cette propriétaire de restaurant est multimillionnaire, c'est l'entrepreneuse la plus riche de la ville. Elle a démarré en 1982 avec un minuscule restaurant de 15 couverts, grâce à ses relations au sein du Parti communiste chinois, elle a bénéficié de prêts généreux. Sa plus grande fierté, c'est son complexe de boutiques hôtels et restaurants qu'elle prévoit encore d’agrandir. "Nous avons réhabilité une ancienne forteresse Ming pour en faire 11 étages dédiés à la gastronomie et aux loisirs. C'est devenu le deuxième site le plus visité de la Chine, derrière la grande muraille de Chine", explique la propriétaire des lieux.
Entre tradition et innovation
Des nouilles à l'ancienne, des brochettes de lotus arrosées de piments, là-bas, les traditions côtoient les innovations technologiques. Tout se paie à l'aide de codes scannés sur les smartphones et les friandises sont au gaz moléculaire. Le soir, la foule se presse pour photographier le complexe illuminé, aussi extravaguant que la croissance de Chongqing. "Quand j'étais petite, il n'y avait aucun immeuble et aucun pont, on traversait le fleuve en bateau, aujourd'hui il y a 15 ponts. Les changements de la ville ont dépassé mon imagination", explique-t-elle.
Mais l'explosion urbaine à marche forcée a aussi accru les inégalités. A l'autre bout de l'échelle sociale, les petites mains de la ville et sa spécificité, les "bang bang", une armée de 300 000 porteurs. Avant d'être une mégalopole, la ville était un carrefour commercial surnommé la ville montagne avec ses rues escarpées. Ils portent jusqu'à 100 kg en équilibre sur un bout de bambou, ils ne coûtent pas cher et à pied, ils vont plus vite que les voitures coincées dans les bouchons. Ils ne gagnent pas plus de 10 euros par jour. Le soir, ces travailleurs regagnent leur logis, un dortoir de bric et de broc, louée par un marchand de sommeil. Leurs épouses travaillent à la campagne ou comme domestiques pour des femmes aisées. Avec les transformations de la ville, ces travailleurs sont amenés à disparaître.
11% de croissance par an
L'intégralité de ce reportage est disponible en cliquant sur la vidéo en-tête de cet article. Cet extrait vidéo est issu du replay de Sept à Huit, émission d’information et de reportages hebdomadaire diffusée sur TF1 et présentée par Harry Roselmack. 7 à 8 propose 3 à 4 reportages sur l’actualité du moment : politique, faits divers, société ou encore événements internationaux.